
© 2020 Le Lombard
Titre : Belgian Rhapsody
Scénariste : Benec
Dessinateur : Thomas Legrain
Coloristes : Elvire De Cock & Merete Jepsen
Éditeur : Le Lombard
Collection : Troisième Vague
Parution : Juin 2020
Prix : 12,45€
Le Ministre de la Défense français est dans une position délicate suite à la signature d’un contrat avec la Russie – portant sur des porte-hélicoptères amphibies – trois ans auparavant. Le Président ne le « vire » pas dans l’immédiat mais le garde comme fusible en lui demandant toutefois une compensation : Carole. D’autant plus que le gouvernement ne peut absolument pas se permettre d’annuler ce deal sous peine de réponses plus ou moins graves de la part des russes. Outre cela, la D.G.S.P.P.R. se rend chez le haut fonctionnaire pour récupérer des documents dits sensibles afin qu’ils ne tombent pas entre les mains de n’importe qui. C’est juste à ce moment-là que les services secrets russes décident d’intervenir pour récupérer ces dossiers et avoir un moyen de pression supplémentaire. Vincent Sisco, qui était en mission au Soudan sur une piste concernant Manon, rentre à temps pour filer un coup de main à son chef Dupré et mettre à l’abri les papiers qui se baladent maintenant dans une valise piégée. Mais un cas de conscience vient s’imposer à lui lorsqu’il apprend que Manon est à Bruxelles. Doit-il poursuivre sa mission pour l’État ou aller sauver celle qu’il aime ?
Après trois ans d’absence, Vincent Sisco est de retour dans le premier tome de ce qui s’annonce comme étant le dernier diptyque de la série. Benec et Thomas Legrain l’avaient déjà planifié et nous arrivons donc au terme d’un des fleurons de la collection Troisième Vague du Lombard qui n’a cessé de gagner en qualité au fil du temps. Fait confirmé une nouvelle fois ici car autant d’un point de vue scénaristique que graphique Belgian Rhapsody atteint encore un niveau supérieur en la matière. Le récit de Benec est fluide, intense, documenté (Il s’appuie notamment sur la guerre en Crimée), plein de coups de théâtre et très prenant d’emblée. Un rythme narratif élevé et parfaitement huilé que Thomas Legrain retranscrit à la perfection. Après une coupure destinée à illustrer The Régiment, le lecteur ressent de manière très forte le plaisir du dessinateur à reprendre ce thriller contemporain. Le dessin est plus fin et racé que jamais et n’a rien perdu de sa dynamique extraordinaire. Bien au contraire ! On ne peut que constater les bienfaits de ce changement d’environnement – trois tomes de guerre dans le désert avec des techniques d’illustration différentes ! – sur cet opus. L’ensemble étant magnifiquement mis en couleurs par Elvire De Cock assistée de Merete Jepsen, le duo qui fait des merveilles sur The Regiment.
Excellente entame de diptyque d’une série dont les auteurs ont atteint un certain sommet dans leur Art !
Stéphane Girardot
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