
© 2018 Les Humanoïdes Associés
Titre : Traque sur Solar Corona
Scénariste : Jerry Frissen
Dessinateur – Coloriste : Jean-Michel Ponzio
Éditeur : Les Humanoïdes Associés
Parution : Juin 2018
Prix : 14,50€
Jeune agent de police dans le système de Lancaster, Phoenix fait déjà preuve d’un sens aigu de l’observation qui lui permet d’en apprendre plus que quiconque sur une scène de crime ou auprès d’un suspect. Si son coéquipier a appris à s’y faire, son efficacité reste surprenante et d’autant plus mystérieuse que le jeune homme n’a aucun souvenir ni trace de son passé. Mais, lorsque une affaire tourne mal et que son ami est tué, Phoenix décide de poursuivre l’enquête sans l’accord de ses supérieurs. La piste de l’assassin le menant sur Solar Corona, le temple de tous les vices, le super-flic choisit d’y prendre ses congés sans penser que son destin va lui faire affronter son passé…
« Mon cerveau n’a rien de supérieur : je suis complètement amnésique. Peut-être qu’une coquille vide voit mieux les choses et plus vite? »
Grand maître d’oeuvre de l’héritage d’Alejandro Jodorowsky, Jerry Frissen poursuit son développement de l’univers de l’Incal et des Méta-Barons en faisant réapparaître le concept de Simak, ces êtres humains modifiés apparus dans le quatrième tome de la série Méta-Baron. Pour l’instant du moins, la filiation entre les deux titres est très lointaine, univers comme personnages ayant peu en commun si ce n’est cette idée de « transhumain », créature modifiée ayant échappé à ses créateurs. Le scénariste s’attache donc plutôt à une aventure spatiale mettant un jeune agent face aux mystères de sa nature oubliée, dans un contexte de SF sombre et dystopique. Aux commandes de ce diptyque commençant de manière sympathique mais sans grande surprise, Jean-Michel Ponzio use de sa technique très personnelle pour donner corps aux héros et aux décors cradingues de Solar Corona. Son utilisation de comédiens donnant leurs traits aux protagonistes pour un rendu photo-réaliste sera toujours aussi clivante mais le cadre s’y prête mieux qu’ailleurs et on s’habitue rapidement à ces expressions souvent exagérées de leur part.
Une aventure SF classique, pas déplaisante, mais dont on attend un plus pour sa conclusion.
Arnaud Gueury
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