Titre : Lutte fraternelle
Scénariste : Gene Luen Yang
Dessinateurs : Dike Ruan & Philip Tan
Coloriste : Sebastian Cheng
Couverture : Jim Cheung
Éditeur : Panini Comics
Parution : Août 2021
Prix : 17€
Shang-Chi s’est éloigné du passé qui le hante et le poursuit depuis toujours. Il pense avoir mis de côté sa carrière de super-héros ou d’agent spécial en travaillant pour une petite pâtisserie de Chinatown, à San Francisco. Mais sa famille dysfonctionnelle se rappelle à lui lorsque deux membres de sa fratrie vienne lui demander de prendre la place qui est la sienne à la tête de la société des cinq armes. Car le fantôme de son père l’y a désigné, au grand dam de sa sœur s’étant approprié ce droit. Pour Shang-Chi, pas question d’obéir à Zheng Zu, même mort. Mais le sauvetage de Shi Hua mérite qu’il refasse parler ses poings…
« Ton sourire, ta démarche… tout est comme avant. Et pourtant, tu m’as l’air… changé.
– Il fallait bien que je grandisse. ‘Il faut d’abord se conquérir soi-même avant d’affronter le monde’.
– Hmm. Je crois que Père disait… ‘Il faut d’abord se conquérir soi-même avant de conquérir le monde’. »
A l’heure de la première apparition du super-héros au cinéma, sous les traits de l’acteur canadien Simu Liu, Panini Comics ne manque pas l’occasion de publier différents albums permettant de mieux découvrir ce personnage créé en 1973, en pleine folie des films de kung-fu juste après la mort de Bruce Lee. Cette série marque une relance de ses aventures, sous la houlette d’une équipe composée de talents d’origine asiatique. Au-delà de la démarche commerciale, c’est le meilleur moyen d’obtenir une histoire crédible dans ses références, pleine de détails qui assoient l’influence chinoise de la saga, sans clichés occidentaux ou amalgames maladroits. En scénariste expérimenté, Gene Luen Yang se base sur les points les plus connus du personnage, à savoir son éducation au sein d’une secte d’assassins, sa volonté de découvrir le monde et de le rendre plus paisible, son passé d’agent au sein du MI-6 ou des Avengers, et cet éternel optimisme qui lui fait vaincre ses ennemis aussi bien par son esprit que par ses poings. Mais il utilise aussi la malédiction familiale pour laisser apparaître le risque de le voir suivre la voie paternelle, dans un premier tome qui se montre très facile d’accès pour des néophytes. A ses côtés, Dike Ruan et Philip Tan dévoilent un formidable talent de dessinateur, le second se chargeant des flashbacks, visuellement somptueux, quand Sebastian Cheng joue d’une colorisation nuancée mais impeccable.
Sans doute l’une des plus belles et ambitieuses séries dédiées au maître du kung-fu !
Arnaud Gueury
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