- Titre(s) : Les Sept lames
- Scénariste(s) : Evan Daugherty
- Dessinateur(s) : Federico Dallocchio & Riccardo Latina
- Coloriste(s) : Valentina Bianconi
- Editeur(s) : Black River
- Parution : Avril 2023
- Prix : 17,90 €
- EAN : 9782384260157
Depuis la purge qui a vu se faire éliminer un à un ses compagnons du corps des mousquetaires du roi, D’Artagnan s’est juré de faire disparaître l’homme à l’origine de cette purge, le maléfique cardinal de Richelieu. Obnubilé par sa vengeance, le Gascon retrouve avec surprise son ancien capitaine qui, dans ce même but, lui propose de prendre la tête d’un groupe de fines lames, réunis pour leurs qualités et leur bravoure. Avec l’aide de sœur Catalina, D’Artagnan prend la route pour retrouver ces bretteurs émérites, à commencer par celui dont l’esprit est aussi aiguisé que sa lame, Savinien Cyrano de Bergerac…
« De Tréville avait raison. Je n’y arriverai pas seul. S’il faut une armée pour que ma vengeance s’accomplisse, alors on ferait mieux de commencer à recruter. »
Sur un pitch formidablement excitant, qui n’est évidemment pas sans rappeler celui de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, dont l’influence ne se démentira jamais, Evan Daugherty propose une aventure certes plaisante mais loin d’atteindre son modèle. Si la réunion de fines lames tient globalement ses promesses, surtout portée par le caractère et le charisme des deux Gascons légendaires et, dans une moindre mesure, par le côté tragique du capitaine Blood, l’intrigue va trop vite pour développer chaque protagoniste et se dirige vers un final ésotérique un peu étrange qui voit apparaître Richelieu comme une caricature de méchant de cinéma bis, bien loin de la version plus réaliste bien que romanesque des romans d’Alexandre Dumas. Le scénariste montre ainsi beaucoup d’amour pour ses héros mais se contente d’une vision très américaine du sujet, ce qui réduit un peu la portée de son récit qui, avec plus de temps et de sérieux, aurait pu vraiment tirer son épingle du jeu. A ses côtés, Federico Dallocchio et Riccardo Latina offrent un dessin dynamique, très efficace dans les scènes d’action et plutôt soigné dans ses décors, renforcé par l’énergie de la colorisation de Valentina Bianconi.
Une aventure plaisante à laquelle il manque un petit quelque chose pour devenir vraiment marquante.
Arnaud Gueury
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