
© Le Lombard
Titre : Les Schtroumpfs et la machine à rêver
Scénaristes : Alain Jost & Thierry Culliford
Dessinateurs : Jeroen de Coninck & Miguel Diaz
Coloriste : © Nine Culliford
Éditeur : Le Lombard
Parution : Avril 2019
Prix : 10,95€
Avec le mois de septembre sont arrivés dans les bois mûres, myrtilles et champignons ainsi que le temps de la récolte pour les Schtroumpfs. Et durant cette belle journée, les Schtroumpfs Costaud, Peureux et Gourmand se séparent du groupe car ils ont découvert quelque chose. Ce n’est que le soir, au moment du repas dans le réfectoire, que la Schtroumpfette remarque leur absence. Les recherches démarrent derechef mais les trois lutins bleus reviennent au village avec un air différent, prétextant avoir étés distraits et ne pas avoir vu passer le temps. Le lendemain matin, les Schtroumpfs Bricoleur, Timide et Musicien interceptent nos trois « distraits » qui repartent dans la forêt. Ils sont donc bien obligés de leur révéler leur destination. Le soir, ce ne sont pas trois mais six Schtroumpfs qui manquent à l’appel. À leur retour, leurs comportements inquiètent un peu plus le Grand Schtroumpf. C’est décidé, le Schtroumpf à Lunettes est en charge de leur surveillance. Ainsi, leur secret est découvert : il s’agit d’une plaque de cristal de roche qui est telle une machine à rêver. Le Grand Schtroumpf sent le piège auquel il succombe malgré tout lui aussi. Et qui dit piège, dit Gargamel. Mais celui-ci n’est pas assez ingénieux pour ce genre de sort. Quelqu’un d’autre doit forcément l’aider. Mais de qui s’agit-il et pourquoi le fait-il ?
Oui, il y a bien quelqu’un de plus doué que Gargamel derrière tout ça. C’est le mage Occultus ! Et il est rudement fort car même le Grand Schtroumpf se laisse avoir. Seul le Schtroumpf à Lunettes est insensible au sortilège et devient le héros tout désigné de cette nouvelle et intéressante aventure concoctée par Alain Jost et Thierry Culliford. En effet, le message subliminal véhiculé par les scénaristes derrière tout cela est centré sur les effets nocifs de l’addiction aux technologies malgré ses bienfaits pour notre société. Et au-delà de n’importe quelle addiction, même celles qui ont des conséquences sur l’intégrité physique de l’être humain (perception de la réalité faussée, isolement, marginalisation, etc.). Un message fort transmis avec énormément d’humour. Et de tendresse ! À l’instar de la séquence où le Grand Schtroumpf explique pourquoi il a cédé à la tentation lui aussi malgré toute son expérience. Jeroen de Coninck et Miguel Diaz assurent la continuité graphique de la série avec toujours autant de bonheur. Le travail réalisé par les deux dessinateurs garde bien vivant l’esprit global des Schtroumpfs voulu par Peyo en y intégrant un brin de modernité (lunettes 3D, réalité virtuelle, etc.) et régalera petits et grands. Tout autant que la très efficace palette chromatique définie par Nine dont l’esprit plane plus que jamais dans le Studio Peyo.
Une nouvelle et plaisante aventure dont la morale n’est pas dénuée d’intérêt. Bien au contraire !
Stéphane Girardot
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