
© 2019 Le Lombard
Titre : Le Corbeau
Scénaristes : Thierry Culliford & Luc Parthoens
Dessinateur : Alain Maury
Coloriste : Paolo Maddaleni
Éditeur : Le Lombard
Parution : Octobre 2019
Prix : 10,95€
Grâce à une formule magique « récupérée » auprès d’un vieil alchimiste, Gargamel donne la parole à un corbeau noir afin qu’il lui révèle la position du village des Schtroumpfs. Le volatile, une fois la forêt survolée, n’aura plus qu’à expliquer au vil sorcier comment y accéder avec son nouveau don. Cependant, l’oiseau décide ne pas lui obéir et utilise une ruse pour lui fausser compagnie. Loin de là, le Grand Schtroumpf convie Saule à la Grande Réunion des Magiciens qui a lieu tous les 150 ans. Pendant leur absence, la Schtroumpfette et ses amis restent au village des filles pour aider à gérer les affaires courantes et sont rapidement confrontés à la disparition de courges, un méfait qu’ils attribuent aux Grondins. Les avis quant à l’action à mener divergent entre Fleur de Lys et Tempête, et un vote à main levée est organisé. L’égalité des voix provoque une tension. Peu de temps après et par le plus grand des hasards, le corbeau noir doté de la parole trouve le village des filles. La présence de cet oiseau de bien mauvais augure va causer de nombreux soucis à nos petits amis bleus.
Comme pour le tome précédent, le principe de la couverture style affiche de cinéma est reconduit et fait une nouvelle fois son effet. Sur celle-ci, le corbeau noir est en bonne place car sa présence dans le village des filles sème la zizanie entre elles. Et, au-delà, entre la Schtroumpfette et ses amis. Usant de rumeurs qu’il propage, il divise pour mieux régner ! Cependant, il ne connait pas les Schtroumpfs dont l’esprit fraternel est très fort, ce qui les sortira du conflit provoqué par ce volatile de malheur mais n’empêchera pas un dégât collatéral majeur qui ne sera pas sans conséquence sur la suite de la série. L’histoire écrite par Luc Parthoens et Thierry Culliford est très agréable à lire et poussera les jeunes lecteurs, et les autres aussi, à en tirer les leçons. Cependant, un petit détail pourra les gêner. Des Schtroumpfs restent au village des filles lors du départ du Grand Schtroumpf et de Saule : la Schtroumpfette, les Schtroumpfs à Lunettes, Costaud et un quatrième qui n’est pas cité. Ce dernier disparaît mystérieusement au milieu du récit sans explication. Et nous ne savons pas au final si les Grondins sont réellement les coupables des vols de courges. Le duo graphique, formé par Alain Maury et Paolo Maddaleni, réalise une excellente prestation, dans la lignée des précédentes, qui affirme un peu plus la modernisation de l’univers cher à Peyo. Dynamisme et colorisation pleine de peps sont au rendez-vous.
Un épisode schtroumpfement plaisant (malgré une disparischtroumpf et des vols de courges inexpliqués).
Stéphane Girardot
Réagissez !
Pas de réponses à “Schtroumpfs & le village des filles (Les) #3”