- Titre(s) : Le Sarcophage des âmes
- Scénariste(s) : Serge Le Tendre
- Dessinateur(s) : Patrick Boutin-Gagné
- Coloriste(s) : Alessia Nocera
- Editeur(s) : Drakoo
- Parution : Février 2022
- Prix : 14,50 €
- EAN : 9782490735785
Depuis la disparition de son mari, Olivia ne parvient plus à se faire accepter par la population de la ville de Shaalem. La tension monte entre les habitants arriérés la prenant pour une sorcière et elle, jusqu’à une triste soirée où sa maison est encerclée et attaquée. Olivia parvient tout de même à confier sa fille Mercy à son amie Abbie avant que le feu ne ravage les lieux. Sa mère étant portée disparue dans l’incendie, Mercy est confiée au juge Taylor et à sa femme, l’austère Miss Ruth. Sans rien en savoir, la jeune enfant est l’enjeu d’une lutte ancestrale…
« Il y a bien des choses qui vont te sembler incroyables. Je suis issue d’une très ancienne lignée qui œuvre depuis des siècles pour débusquer et affronter les serviteurs du mal.
– Tu… tu es sérieuse, là? »
Le Sarcophage des âmes parvient à en dire à la fois trop et trop peu en un seul volume. Trop, car l’intrigue donne la sensation d’avoir condensé le contenu de plusieurs tomes en moins de cinquante pages, multipliant les raccourcis et les rebondissements qui interviennent avant même qu’on ait pu penser qu’on en avait besoin (Mercy oublie ainsi trop vite sa mère, alors que Olivia revient dès la page 19 sans que l’histoire ait pu avancer pendant sa disparition). Et trop peu, car le contexte est mince et les personnages trop nombreux pour qu’on s’y attache ou qu’ils soient un tant soit peu développés. Alors oui, une suite est possible, et même conseillée pour relever le niveau et enfin permettre au titre de faire avancer son univers. Mais en étant présenté comme un one shot, la création de Serge Le Tendre ne convainc pas. Reste le dessin toujours impeccable de Patrick Boutin-Gagné, décidément à l’aise dans tous les registres. Son trait vif et reconnaissable, allié à une belle colorisation opérée par Alessia Nocera, est plus enthousiasmant. Mais pas sûr qu’il suffise à compenser une histoire aussi mince.
Un album qui manque de chair et où tout va beaucoup trop vite pour qu’on s’y attache.
Arnaud Gueury
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