Titre : Arlington Day
Scénariste : Erik Arnoux
Dessinateur – Coloriste : David Morancho
Éditeur : Sandawe
Parution : Mars 2019
Prix : 15€
Dallas, le 22 novembre 1963, un peu avant midi à proximité de Dealey Plaza. Alors que partisans et détracteurs de John Fitzgerald Kennedy s’opposent en attendant son passage, Sara Lone se dirige – en contact radio avec Janus – sur le lieu qui lui permettra d’abattre sa cible avant qu’elle n’atteigne la sienne. Elle se rend ainsi au somment du 600 Commerce Street en construction sans se rendre compte qu’elle est suivie par un homme de main de Vetriani. Ce dernier n’a jamais oublié la déconvenue que lui a fait subir la petite rouquine. Mais avant d’en en arriver là après l’épisode cubain, il y a eu l’incendie criminel de la maison familiale qui l’a poussée à quitter définitivement le Texas et un passage à NOLA – ce qui ne l’enchantait guère – pour rencontrer Rip Vandoorne, qui lui confie bien évidemment une nouvelle mission. Et celle-ci est très simple : Sara doit filer un patsy (bouc émissaire des services secrets) du nom de LOH (Lee Harvey Oswald) à Dallas. Pour elle, c’est comme un retour à la case départ mais surtout l’aube de nouveaux ennuis qui pourraient s’avérer mortels.
Arlington Day est le dernier tome la série Sara Lone qui constitue incontestablement le « best-seller » des éditions Sandawe. Sans surprise, cette dernière danse avec la jolie rouquine est d’une qualité irréprochable. Le scénario d’Érik Arnoux est une fois encore très prenant et mêle des faits avérés autour d’un événement marquant de l’Histoire des États-Unis, à savoir l’assassinat de JFK, avec un brin de fiction de manière tout à fait subtile. Même si il était évident que nous en arriverions là, l’auteur surprend par les rôles qu’il distribue aux différents personnages devenus familiers depuis le début de l’aventure. Des fantômes du passé de Sara resurgissent pour lui mettre des bâtons dans les roues et un pan de son histoire personnelle est révélé avec une zone de flou. Ce qui, d’ailleurs, ajoute un peu de piment au récit. Cet excellent opus, au rythme narratif soutenu et où les rebondissements ne manquent pas, est bien entendu mis en images par David Morancho (7 Athlètes). Le dessinateur ibérique est au rendez-vous avec une impeccable prestation graphique qui « fait vrai ». Soucieux du détail, l’illustrateur redessine des affiches, des étiquettes, des décors à l’identique selon une minutieuse documentation pour permettre une immersion totale. Et cela fonctionne à merveille. Tout comme la superbe mise en couleurs qu’il réalise et qui fixe définitivement le lecteur dans l’époque.
Une belle conclusion pour ce très bon thriller avec une fin ouverte appelant une suite que nous espérons de tout cœur.
Stéphane Girardot
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