
© Sandawe
Titre : Pinky Princess
Scénariste : Erik Arnoux
Dessinateur – Coloriste : David Morancho
Éditeur : Sandawe
Parution : Octobre 2013
Prix : 11 ,95€
Dans un coin discret des dunes, non loin de la plage, un couple de jeunes tombe nez à nez avec une tête grossièrement coupée et posée au-dessus d’un corps enterré. La victime était le patron d’une pêcherie. Son nom : Ron Carruthers. Sa seule famille se résume à sa fille, Joy, qui est partie, voilà quelques années après une dispute, à la Nouvelle Orléans. Dans le Nola des années 50, la jeune Joy Carruthers se fait appeler Sara Lone et travaille dans un cabaret nommé le Blue Parrot. Mais, alors qu’on lui annonce la mort de son père, la jeune fille se retrouve, bien malgré elle, accusée de meurtre et mêlée à une affaire où les services secrets ainsi que la mafia sont partie prenante. Cependant, après moultes péripéties une interrogation demeure : qui a tué le vieux Carruthers ? Et, pourquoi ?
Après plusieurs présentations infructueuses auprès de certains éditeurs, Sara Lone s’en est retournée dans les tiroirs de son créateur pour un temps. Un désintérêt dû à la situation économique du moment qui est aujourd’hui, très certainement avec le recul, source de regrets. En effet, ce sont les éditions Sandawe qui ont eu le nez de récupérer ce dossier et présentent désormais dans leur catalogue, ce polar qui est de fort bonne qualité. Erik Arnoux (Les aigles décapités tome 14 à 18), en scénariste expérimenté qu’il est, nous projette dans les années cinquante avec une histoire dense et parfaitement rythmée qui commence très fort avec la découverte d’un macchabée. Histoire de nous mettre dans le bain. La suite est basée sur plusieurs intrigues qui viennent s’imbriquer. Et, l’ensemble tient bien la route et ne manque ni d’intérêt, ni de rebondissements. De plus graphiquement, David Morancho met parfaitement en avant le récit avec un trait soigné, précis et dynamique. Le dessinateur ibérique est très à l’aise avec l’univers polar de la série auquel il applique une mise en couleur des plus appropriées.
Le tome 2 est déjà financé chez Sandawe. Ce qui signifie que les lecteurs n’auront pas trop à attendre la suite de cet excellent polar.
Stéphane Girardot
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Une réponse to “Sara Lone #1”
10 janvier 2017
Sara Lone #2 - La Ribambulle[…] Pinky Princess, le premier tome de la série Sara Lone, nous avait déjà enthousiasmés. Carcano Girl est un cran au-dessus encore. En effet, Erik Arnoux (Witness 4) nous sert un polar de haut vol et d’une densité incroyable. Exit les problèmes avec la Mafia, c’est désormais avec le syndicat tout puissant des pêcheurs et le Ku Klux Klan que Sara Lone a à faire. Le scénariste utilise les flashbacks à la perfection, que ce soit pour mettre en place un certain contexte politique, découvrir l’intérêt porté par les services secrets à l’héroïne ou encore comprendre comment le galion espagnol tant recherché a sombré. Et en étant attentif aux intrigues sous-jacentes, on peut subodorer où l’auteur veut en venir. D’ailleurs, le titre de ce second opus… mais nous n’en dirons pas plus. Tout est minutieusement huilé, tout comme la caractérisation des personnages qui est vraiment bien travaillée. Graphiquement, David Morancho est très impressionnant. Son trait est toujours aussi précis et énergique. Le dessinateur passe avec une aisance incroyable des galions espagnols aux «Shrimp boats». C’est juste parfait. De plus la palette de couleurs qu’il utilise restitue un côté vintage en accord total avec l’époque à laquelle se déroule le récit. […]