© BELG Prod. 2021
Titre : Sans-Âme
Scénaristes : Luca Enoch & Stefano Vietti
Dessinateur : Mario Alberti
Coloriste : Andres Mossa
Éditeur : Paquet
Parution : Janvier 2021
Prix : 12€
Les Sans-Âme sont parmi les plus redoutés et craints de tous les mercenaires qui soient. La troupe est ainsi constituée des pires hommes et femmes qui soient, aussi féroces sur les champs de batailles qu’en dehors. Pourtant, le jeune Ian Aranill les a rejoints et, après un premier combat scellé dans le sang, lui aussi a gagné le droit de porter un fil d’or sur sa peau. Sa présence est cependant un mystère pour tous, car sa noble ascendance est évidente et son cœur semble encore pur. Et sa peine à accepter tous les compromis reste grande…
« Tu n’aimes pas dépouiller les cadavres? Qu’est-ce que tu crois? On le fait tous, après une bataille! A moins que tu ne te croies supérieur? Si c’est le cas, tes jours sont comptés chez les Sans-Âme! »
Ce premier tome, sur quatre, d’une création italienne des éditions Sergio Bonelli démarre plutôt lentement, avec une longue introduction de l’univers, des personnages et en particulier de son héros, Ian. Ainsi, les batailles s’enchaînent, entrecoupées des moments de repos durant lesquels les membres des Sans-Âme révèlent un peu leurs secrets inavouables. Si l’orientation de l’intrigue imaginée par Luca Enoch et Stefano Vietti ne semble pas trop faire de mystères – on imagine aisément une vengeance lentement mûrie en s’acoquinant avec ses ennemis – c’est surtout le dessin de Mario Alberti qui remporte l’adhésion. Les compositions sont ainsi bigrement nerveuses, et les décors alternent sans perdre en intensité. Des zones de combats aux villes fortifiées, en passant par les campements et les ruines, chaque scène est d’une grande beauté et renforce la violence du sujet. Le trait vif sert promptement le récit, soutenu en cela par des couleurs qui soulignent admirablement les ambiances, majoritairement de nuit ou au crépuscule.
Un premier tome qui compense la relative simplicité de son intrigue par un dessin redoutable.
Arnaud Gueury
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