
Sandro est un homme passionné. Passionné par son métier de dessinateur (Kirsten, Les Combattants du rail, Histoires de Bretagne…) et par son adorable famille mais pas que. Parce que ce que tu ne sais pas, ami lecteur, c’est que Sandro, jeune quadragénaire plein de projets, aime les grands espaces, la nature sauvage, qu’il est l’ami de Quantrill, Cody et Flèche Rapide. Sois le bienvenu dans le monde secret et merveilleux de Sandro !
Quatre à cinq fois par an, Sandro enfile ses chaps, son stetson, glisse son colt dans sa ceinture, pour accéder à un rêve de gosse : « jouer » aux cow-boys et aux indiens. Petit, il dessinait déjà des scènes du grand Ouest, avait l’autorisation de regarder les westerns de la Dernière Séance et écoutait la BO du Bon, la brute et le truand lors des trajets de vacances. Autant dire qu’il a baigné dedans. Il y a 3 ans, lors d’un festival BD à Gradignan, l’association de reconstitution historique dont il fait partie aujourd’hui exposait sur le thème du far west : coup de foudre ! Sandro achète alors son premier costume, ciblant sa période fétiche entre 1861 et 1880, selon l’arme qu’il porte (et oui, il en a plusieurs et même que je les ai vues!). Sa famille le suit dans ce projet, aidant entre autres à la confection des accessoires textiles pour la cabane en bois à Fort Rainbow dans laquelle on trouve des meubles de récup’ et d’autres fabriqués avec des restes de palettes, des boîtes de maïzena vieillies dans le feu, un poêle sur lequel trône une cafetière en fer blanc. C’est roots, c’est brut de décoffrage : on s’y croirait vraiment ! Parmi les nombreux rituels du camp, le plus surprenant reste le « baptême », moment où son nom de camp est adopté : après un passage devant un peloton d’exécution, on est mis en bière, amené au cimetière pour « renaître » avec le nom choisi par son parrain. Amateur de sensations fortes, bonjour !
Sandro, dans cet univers où règnent courtoisie, fantaisie et fraternité, a trouvé de nouvelles valeurs qui, pour lui, sont essentielles. Loin d’être un puriste, il cherche néanmoins à se rapprocher de la réalité de l’époque, faisant moult recherches sur internet ou à travers les livres, découvrant le véritable far west très éloigné des clichés lisses et propres d’Hollywood. En plus de s’amuser, Blueberry, l’autre Sandro (Tiens ! Un rapport avec la BD ?), découvre l’art de travailler le cuir, le bois, le métal, la couture, de faire un feu avec du bois humide, la cuisine (Sandro confectionne lui-même son pain au maïs, oui madame !)… Bref, un véritable retour aux sources qui pourrait n’être qu’un joyeux passe-temps si les conditions météo et la dureté de la vie au grand air étaient clémentes. Un jeu de rôle pour les grands…
Je ne peux que vous inviter à visiter Fort Rainbow lors d’un festival (le prochain aura lieu les 16, 17 et 18 mai 2014, affiche réalisée par Sandro lui-même) pour découvrir ces fous d’Amérique du XVIIIème au XIXème siècle, un voyage dans le temps et l’espace, et rejoindre Sandro dans son rêve.
L’actu de Sandro : Le Sang de la vigne, à paraître en septembre 2014 chez Glénat.
Nadège Chrispeels
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