Titre : Si ma tante en avait
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Michaël Sanlaville
Éditeur : Casterman
Parution : Juin 2020
Prix : 16€
Béru sent qu’à Ploumanac’h Vermoh, ils vont « se faire chier la bite » ! Et San-Antonio n’en pense pas moins. Qu’est-ce qui a pris au vieux de les faire muter ici ? Si Antoine est le nouveau commissaire de la commune de pêcheurs, Achille, son patron et chef de la police parisienne, est le nouveau sous-préfet ! Une surprise qui chafouine Sana contrairement à celle provoquée précédemment par la rencontre avec César Pinaud, ancien collègue à la retraite, interpellé pour avoir fait du porte à porte en tant que représentant en « sexerie » pour arrondir ses fins de mois. Pour continuer sur la lancée, il croise Tanguy Liauradéshome, que Béru connait bien, en train de se battre avec Jean-Yves Katkarre, le commandant du chalutier La Môme crevette. En somme, rien de bien croustillant à se mettre sous la dent. Mais n’allez pas croire que l’Antonio se met à se complaire dans la broderie et chute dans le point de croix. Non, tout bascule le lendemain avec la mort de Katkarre dont le corps est retrouvé entre deux chalutiers. Dès lors, le commissaire mène l’enquête entre marins ivrognes et/ou courageux ne sachant pas nager, espions (suédois, américains, russes) et… une veuve nympho.
Sans suivre l’ordre de sortie des San-Antonio mais plutôt celui de ses préférences, Michaël Sanlaville (Lastman) poursuit son adaptation de l’œuvre de Frédéric Dard avec le 97ème roman policier de la série, Si ma tante en avait. Et c’est un véritable petit régal ! L’auteur avait marqué le premier essai aisément et ce deuxième tome en est la transformation. La transposition est de qualité et parfaitement cohérente avec l’univers. Ne nous le cachons pas, il y a de la grivoiserie à tour de bras comme dans le livre. Un fonds de commerce avec les jeux de mots, calembours, etc., qui est utilisé à très bon escient. La truculence des dialogues et des personnages est parfaitement mise en bulles et en images. Le côté sexy est bien sûr également à la hauteur de ce que l’on pouvait en attendre avec Marie-Marie et « Tête d’or », la veuve de Katkarre, toutes deux au joli minois et aux courbes envoûtantes. La mise en page et le découpage sont toujours aussi dynamiques avec des originalités fréquentes sur la forme des cases qui surprennent agréablement. Comme dans le premier opus, Michaël Sanlaville invite des guests parmi lesquels vous reconnaîtrez Brigitte Bardot, Serge Gainsbourg ou encore Jean-Pierre Marielle. En bonus, une « NdA » (Note de l’Auteur) dessinée sur ses habitudes lorsqu’il lisait, étudiant, ses San-Antonio. Pour finir, la couverture est très sympa mais il faut admettre que la quatrième de couverture nous a également séduits !
Tout simplement excellent !
Stéphane Girardot
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2 Responses à “San-Antonio #2”