- Titre(s) : L’Œil dans le dos
- Scénariste(s) : Serge Lehman
- Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Frederik Peeters
- Editeur(s) : Delcourt
- Collection : Machination
- Parution : Septembre 2023
- Prix : 16,95 €
- EAN : 9782413077954
En arrivant à Saint-Elme pour lui porter secours, Philippe Sangaré est parvenu à retrouver son frère, gravement blessé mais vivant. S’il décide de reprendre l’enquête confiée par la famille d’Arno Cavaliéri, ses premières constatations et les remous récents touchant la petite ville l’incitent à boucler l’affaire pour s’en éloigner au plus vite. Mais Franck le convainc de ne pas laisser tomber, alors que l’enterrement de Roland Sax approche. L’arrivée de Gregor Mazur, le véritable marionnettiste à l’origine de tous les problèmes, rend la situation tendue et la population nerveuse…
« Si Cavaliéri vit chez les Sax, avec en plus Mazur et ses sbires dans les parages, on n’arrivera jamais à l’atteindre.
– Rien à foutre. Je sais que la montagne est avec nous. »
Alors que la conclusion de cette étonnante et captivante série est annoncée pour le prochain tome, il est surprenant de voir encore Serge Lehman placer ses pions avec autant de soin et de patience, ne laissant absolument rien entrevoir de la direction que l’ensemble prendra dans sa ligne droite finale. Le scénariste prend une fois de plus son temps pour développer les personnages, montrer leurs changements et en introduire de nouveaux, si bien qu’on est épaté à l’idée que tout puisse se conclure en un seul volume. Nul doute que tout cela est murement réfléchi et la perspective d’avoir enfin toutes les réponses en tout début d’année 2024 ne laisse que quelques semaines pour avoir le fin mot sur cette étrange petite ville. Passé maitre dans la création d’ambiances bizarres et dérangeantes, Frederik Peeters apporte tout son talent à cette aventure ubuesque, drôle et inclassable, qu’il enrichit d’un trait marquant mais surtout de couleurs qui sont pour beaucoup dans la réussite de cette bande dessinée.
Un avant-dernier tome qui frustre autant qu’il épate tant le bout du chemin semble être maintenant à portée.
Arnaud Gueury
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