Titre : La Confrérie du bouclier
Scénariste : Jonathan Hickman
Dessinateur : Dustin Weaver
Coloriste : Christina Strain
Couverture : Gérald Parel
Éditeur : Panini Comics
Collection : 100% Marvel
Parution : Juin 2011
Prix : 14€
Léonid, un jeune homme ayant la particularité d’avoir la peau constellée d’étoiles, est un jour embarqué par deux mystérieux agents, Howard Stark et Nathaniel Richards. Ceux-ci l’emmènent à Rome, sous les fondations-mêmes de la capitale italienne, où se situe une cité souterraine : la Ville Immortelle. Une société secrète y vit depuis plusieurs siècles et lutte contre les attaques qui pourraient ébranler ou faire disparaître l’humanité. Sous l’égide du bouclier porté par Imhotep, le premier des leurs, le SHIELD a accueilli nombre de savants et de génies au fil des siècles, comme Léonard de Vinci ou Isaac Newton. Mais aujourd’hui, c’est l’avenir de la Cité qui est menacé. Léonid détient en lui les clés du futur…
Cette nouvelle série audacieuse est l’exemple parfait de la nouvelle orientation que veulent se donner les éditions Marvel. Loin de productions calibrées et répétitives, ce projet offre un visage très différent de ce qu’elles éditent habituellement. Toujours aussi ambitieux, il possède toutefois les caractéristiques d’un comics underground, à commencer par une intrigue dense, pleine d’éléments historiques plus ou moins saisissables. Jonathan Hickman s’est justement fait la main loin des aventures super-héroïques classiques, ce qui faisait de lui un bon candidat pour cet album qui a lancé une série régulière début 2010. Tout en connaissant l’univers Marvel, auquel il emprunte certains personnages (les pères des futurs Iron Man et Mister Fantastic), il s’offre un récit rempli d’éléments fantastiques et revisite l’histoire de l’agence rendue célèbre sous la présidence de Nick Fury. Son origine remontant à l’apogée de la civilisation égyptienne, la présence parmi ses membres de Léonard ou Newton, l’influence directe de Nostradamus, Michel-Ange ou Nikola Tesla, leur lutte ancestrale contre Galactus, autant d’idées étonnantes qui font de ce titre une formidable surprise. Et comme en plus le dessin de Dustin Weaver, éprouvé par des années de travail sur les séries Star Wars (Knights of the Old Republic, Vector) se révèle aussi convaincant dans les scènes d’action que dans les flash-backs d’époque, avec un soin particulier sur les costumes rétro-futuristes et les inventions du génie italien, tout concourt à en faire un hit incontournable. A noter les couvertures somptueuses comme toujours du frenchie Gérald Parel.
Un pari éditorial qui débouche sur une série au potentiel énorme et qui peut plaire autant aux fans de comics qu’aux néophytes.
Arnaud Gueury
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