- Titre(s) : Le Crépuscule
- Scénariste(s) : Marc Dubuisson
- Dessinatrice(s) - Coloriste(s) : Margaux Saltel
- Editeur(s) : Le Lombard
- Parution : Mars 2024
- Prix : 13,95 €
- EAN : 9782808211321
Depuis la mort de sa femme à la suite de son accouchement, le père de Christopher ne remplit pas son rôle et le laisse s’occuper de sa sœur Mary. Alors que le nourrisson a de la fièvre, il préfère aller au pub car il n’a plus rien à boire à la maison mais il prend bien soin d’interdire à son fils d’appeler le médecin qu’il juge responsable de la mort de sa femme. Durant la nuit, Mary est enlevée par une créature effrayante. Faisant fi de sa peur et prenant son courage à deux mains, Christopher se lance à sa poursuite et assiste à la disparition de la créature et du bébé derrière une étrange porte qui se referme aussitôt sur eux. Aidé par Morrigan, considérée comme la folle du village, le petit garçon entreprend un voyage dans le Royaume d’Après, un monde surprenant et dangereux où vivent les âmes des morts, pour sauver Mary.
Voilà un album parfaitement conçu pour les plus jeunes lecteurs ! En effet, Le Royaume d’Après aborde de façon judicieuse plusieurs thèmes (la mort, l’amitié, le courage et la confiance en soi) à travers le voyage initiatique du jeune Christopher qui s’introduit dans un monde étrange et dangereux afin de sauver sa sœur. Pour ce faire, Marc Dubuisson a créé un univers vraiment cohérent, le Royaume d’Après, composé de deux parties – le Crépuscule et l’Ether – où se trouvent la rivière des damnés et le bois des maudits, et imaginé des personnages originaux très bien caractérisés parmi lesquels se trouvent le courageux Christopher et ses compagnons, la sorcière Morrigan, qui n’a pas fini de nous surprendre, la mystérieuse petite fille Cassie et le spectre de malchance Murphy. N’oublions surtout pas les Recèle-âmes, l’Ombrak, le passeur Rogh (clin d’œil au professeur Rogue d’Harry Potter ?) et le sympathique Lenny, vendeur ambulant d’objets touristiques qui apporte volontiers son aide aux étrangers égarés ! Ajoutons que les monstres ont un côté comique assumé par le scénariste afin d’apporter une certaine légèreté par rapport aux sujets abordés. Ce point est conforté par un choix de mise en couleurs contre-intuitive de la part de l’illustratrice Margaux Saltel qui a choisi des teintes sombres pour le monde des vivants et d’autres très flamboyantes pour celui des âmes des morts. La couverture donne un bon exemple de cette orientation. Notons que le style graphique de l’autrice est complètement en phase avec le genre et le lectorat visé, et que les chara designs sont très réussis.
Des débuts prometteurs pour cette nouvelle série qui trouvera sans aucun doute son public.
Stéphane Girardot
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