© 2017 Dupuis

Titre : Tome 1/3
Scénaristes : Emilie Alibert & Denis Lapière
Dessinatrice – Coloriste : Valérie Vernay
Éditeur : Dupuis
Collection : Tous publics
Parution : Janvier 2017
Prix : 12€

Rose Klein n’est pas une jeune fille comme les autres. Petite, elle a découvert qu’elle pouvait se dédoubler. Son esprit peut en effet quitter son corps pour une durée limitée et se promener ailleurs. Lorsqu’elle apprend la mort de son père, détective privé, tué d’une balle dans la tête, elle se retrouve totalement orpheline, sa mère étant morte depuis plusieurs années. Elle décide de reprendre une enquête en cours de son père et découvre bientôt que ses appartements sont hantés par trois étranges fantômes. Une malédiction s’abat-elle en ces lieux ? Toujours est-il que seul son don lui permet de les voir, et vice-versa, et ils ont l’air d’en savoir plus qu’elle sur son histoire familiale. Mais ce n’est pas le seul mystère…

L’actrice Émilie Alibert, associée à l’expérimenté Denis Lapière, signe ici son premier scénario de bande dessinée. Comme dans toutes les histoires scindées en plusieurs parties – trois albums sont pour l’instant prévus – il convient de soigner l’entrée pour donner envie de lire la suite. Le destin de Rose, pour le moins atypique, devrait susciter l’intérêt de la majorité des lecteurs. Ce tome inaugural ouvre assez de zones d’ombres pour remplir sa mission. Le rythme n’est pas haletant mais ce n’est pas un défaut. L’histoire prend son temps pour nous faire rentrer dans l’univers fantastique, ce qui évite de perdre trop de monde en route. Doucement mais sûrement, le suspens se fait de plus en plus oppressant au fur et à mesure que l’intrigue avance. Au dessin, Valérie Vernay livre une prestation convaincante pour ce type de récit mystique, en imposant une atmosphère sombre et inquiétante, que viennent accentuer des couleurs particulièrement soignées. On souhaite à cette série un succès similaire à celui des Démons d’Alexia, Rose semblant avoir quelques points communs avec l’héroïne ésotérique de Benoît Ers et Dugomier.

Un premier album charmant, qui éveille la curiosité.

Nicolas Raduget