Titre : Tuer César
Idée originale : Gilles Chaillet
Scénaristes : Eric Adam, Pierre Boisserie & Didier Convard
Dessinatrice : Annabel
Coloriste : Filippo Rizzu
Éditeur : Glénat
Collection : Grafica
Parution : Janvier 2016
Prix : 14,95€
Rome atteint une forme d’apogée en cette année 44 avant JC. La république a fait plier ses voisins, conquérant la Gaule et l’Egypte, et repoussant les ennemis de l’intérieur vers des contrées lointaines. Au cœur de cette victoire, un homme : Jules César. Mais son ambition n’a plus de limites. En partageant la couche de la reine Cléopâtre, Jules se voit devenir roi et envisage de déplacer la capitale de sa monarchie à Alexandrie. Pour cela, il voudrait y amener le Palladium. Mais la statue maudite a juré la perte de Rome et manigance pour éliminer le scélérat…
Cette série imaginée par le regretté Gilles Chaillet poursuit les sauts dans le temps et arrive au moment de la chute de César. Les trois scénaristes – excusez du peu – utilisent l’angle fantastique des présages ayant annoncé la mort du dictateur pour ce tome très réussi. Manipulés par la statue du Palladium, qui va exercer son influence néfaste tout au long des années, les personnages subissent leur sort mais entrevoient un moyen d’y échapper. Documentés, car suivant certains éléments historiques avérés ou vraisemblables, ce récit tragique est contrebalancé par le trait d’Annabel. Son style réaliste et sensible donne vie aux protagonistes tout en leur offrant un cadre formidablement bien retranscrit. La reconstitution des décors étant importante pour une telle oeuvre, le challenge est brillamment remporté.
Une série qui se montre ambitieuse et originale, à confirmer jusqu’à la fin de ce premier cycle antique.
Arnaud Gueury
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