- Titre(s) : Lamia
- Scénariste(s) : Stephen Desberg
- Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Yannick Corboz
- Editeur(s) : Daniel Maghen
- Parution : Août 2022
- Prix : 16,00 €
- EAN : 9782356741295
Après avoir fait la rencontre de Lynn, la jeune voleuse parisienne, Lamia entreprend de lui raconter son histoire et la manière dont elle a été attirée dans cet autre monde par celui qui fut autant un mentor qu’un rival. Le « maître de la peur » l’avait en effet pris sous son aile afin de percer le mystère entourant le pharaon Aÿ, dont toute trace de son règne a été effacée après sa mort. Le tombeau du précurseur du dieu unique attirant par ailleurs d’autres convoitises, une course s’engage au milieu d’un monde en ruines…
« On m’avait promis une Egypte vierge de pillages, de conquêtes. Je me retrouvais prise dans une Venise à feu et à sang… protégée par un homme en qui je n’avais aucune confiance. »
En mêlant beaucoup d’idées et de sujets variés dans une même aventure menée à un rythme d’enfer, Stephen Desberg en fait sans doute trop, car plusieurs éléments semblent passer au second plan sans avoir droit à un développement qui aurait pu donner plus de souffle à la série. Ainsi, d’un monde parallèle dont on ne sait finalement pas grand chose, de personnages mystérieux qui garderont certains secrets, d’une voleuse pas très utile à l’intrigue alors qu’elle était au centre du premier tome, on se concentre sur les recherches de Lamia autour d’un pharaon oublié et de la naissance du monothéisme. Sur ce point, le scénariste parvient à mener un habile thriller, réussi dans sa conclusion et intéressant dans son traitement et sa mise en perspective face à des problèmes très contemporains. Une fois encore, Yannick Corboz met cet album en scène avec une maestria éclatante. Avec un traitement graphique sensiblement différent de ses autres productions, il parvient à donner une énergie folle à ce titre qui bénéficie également de toute sa science de la mise en couleurs. Aussi, si le récit risque de décontenancer plus d’une fois, le dessin ralliera à lui tous les suffrages.
Une aventure un peu déstabilisante par son trop plein d’envie et une narration un peu lourde mais visuellement impressionnante.
Arnaud Gueury
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