Titre : Albert – Prière de rendre l’âme sœur
Scénariste : Gaet’s
Dessinateur – Coloriste : Julien Monier
Éditeur : Petit à petit
Parution : Août 2021
Prix : 16,90€
Dans la famille RIP, voici le psychopathe : Albert. Albert est obnubilé par un souvenir, celui de Dolores. Pourtant il ne l’a jamais connue vivante, mais il est fou d’elle. Ses photos, ses carnets intimes, il a tout acheté, tout récupéré. Et il va tout faire pour tenter de la faire revivre à ses côtés. Quoi qu’il en coûte.
« Elle avait le visage d’un ange… Je l’aurais embrassée si elle n’avait pas eu du vomi plein la bouche. Bon, c’est vrai qu’elle était un peu morte aussi… »
Dans la veine des trois premiers tomes, le duo gagnant formé par Gaet’s et Julien Monier continue le récit stéréoscopique de RIP. Via les yeux d’Albert, le lecteur voit les événements d’un nouveau point de vue. Certaines morts s’expliquent, d’autres restent mystérieuses. Difficile d’en dire plus sans gâcher le plaisir de lecture. Les références cinématographiques et même littéraires sont nombreuses, plus encore que dans les tomes précédents. Du Village des damnés à La Nuit du chasseur en passant par Jessy, le plaisir de la lecture s’accompagne d’un plaisir de cinéphile. Si à la lecture de ce quatrième tome on n’en apprend toujours pas plus sur les deux flics ni sur le fameux « rodeur du bureau » du tome précédent, il est probable que le prochain nous apporte quelques éclaircissements. Il est indéniable que Gaet’s sait pertinemment où il mène le lecteur, jouant avec lui, distillant les indices d’un tome à un autre, dans un ensemble parfaitement bien construit. Le dessin de Julien Monier est quand à lui toujours sombre à souhait, parfaitement adapté à l’histoire. Aussi généreux que les volumes précédents au niveau pagination, ce tome se dévore malgré tout trop vite. Et c’est avec un plaisir non dissimulé qu’on y revient, pour trouver les références cinématographiques et surtout les indices distillés au fil des tomes précédents. Vivement la suite !
Ce quatrième tome est tout aussi sombre, tout aussi glauque et tout aussi jouissif que les précédents. Une série policière et psychologique de top niveau.
Christophe Van Houtte
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