- Titre(s) : The Riddler – Année Un
- Scénariste(s) : Paul Dano
- Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Stevan Subic
- Editeur(s) : Urban Comics
- Collection : DC Black Label
- Parution : Février 2024
- Prix : 24,00 €
- EAN : 9791026827832
Comptable anonyme dans une grosse boîte de Gotham City, Edward Nashton ne vit que pour les chiffres et son esprit torturé mais vif lui fait percevoir toutes les inégalités qui gangrènent la société. Mal dans sa peau depuis toujours, désireux de faire ses preuves, il retrouve une motivation quand surgit un justicier déguisé en chauve-souris. Batman devient pour lui un modèle et un espoir, qui le pousse à sortir de son rôle étriqué et minable pour tenter de faire changer les choses. Sa propre compagnie semble d’ailleurs cacher bien des secrets qu’il va tenter de percer et de faire apparaître au grand jour. Mais la ville reste impitoyable avec les faibles…
« Pour chercher la justice dans cette ville oubliée de Dieu. Pour être comme lui. Une flamme… brûle en moi. Les lumières s’allument à nouveau. Toutes ces pièces. Sombres. Abandonnées. Elles revivent. »
Il est étonnant de voir à quel point un acteur peut s’impliquer dans un rôle, allant jusqu’à écrire lui-même le comics narrant la naissance de son personnage. C’est ce que fait ici Paul Dano, interprète du Riddler dans le film The Batman de Matt Reeves. Totalement néophyte en matière d’écriture, il a donc bénéficié de la confiance de DC Comics, qui lui a confié cet album. Aussi sombre et torturé que le long métrage, parfois brumeux et souvent couvert à l’excès d’une couche de noirceur qui tente de lui donner un genre, l’ambiance reste donc la même, ce qui est sans doute un bon point. Les fans ne seront donc pas dépaysés, y trouvant les mêmes qualités, mais les autres seront encore laissés en bord de route par une intrigue bien mince sous ses effets de style et des thèmes déjà exploités par des artistes plus matures et expérimentés. Mais l’apport de Stevan Subic est un véritable atout, tant il parvient à donner du caractère à l’ensemble. Avec de nombreuses bonnes idées de narration et de mise en scène, à l’instar de l’audacieux chapitre 5 qui ne présente que des extraits des carnets d’Edward, la partie graphique tient bien la route et s’inscrit dans une volonté de jouer à fond avec un personnage de l’ombre.
Une origin story entre classicisme et expérimentation, seulement déconseillée à ceux qui sont restés de marbre devant The Batman.
Arnaud Gueury
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