Titre : Le Tombeau des glaces
Scénariste – Dessinateur : Augustin Lebon
Coloriste : Hugo Poupelin
Éditeur : Casterman
Parution : Juillet 2020
Prix : 15,50€
Février 2075. La Résilience, dirigée en toute discrétion par Rika Mercier depuis Bruxelles, envoie Adam et Ellen en mission pour détruire un laboratoire secret enfoui sous la glace dans lequel se trouve la nouvelle espèce transgénique mise au point par Diosynta : la P.O.P.1. Le duo évolue ainsi en plein Pôle Nord, guidé par Bjorg Hansen, récemment sauvé d’une bande de pirates, mais reste en contact avec Agnès, mise au repos car enceinte de 7 mois, et Gisèle, lorsque les communications le permettent. Alors que l’opération est bien avancée, Jessica Wolfe et maître Ishikawa, le sinistre avocat, se rendent directement chez Rika afin de négocier. Et de fait s’enlever une épine du pied afin de ne pas chasser deux lièvres à la fois. En effet, le récent scandale provoqué par le dossier du photographe Vassili et les accusations de monopole abusif proférées à son encontre ont mis le groupe dans une situation difficile qui nécessite toute leur attention. La leader de la Résilience doit donc faire un choix aux enjeux politiques importants pendant qu’Adam et Ellen prennent tous les risques possibles pour atteindre leur objectif.
Le Tombeau des glaces, deuxième tome du deuxième cycle, semble conclure de manière positive la série Résilience. Ce final éclaircit le ciel bien sombre de cette excellente dystopie écologique imaginée par Augustin Lebon (Le Révérend). L’auteur croit-il encore en l’Humanité pour lui donner une seconde chance ? Sûrement ! Quoi qu’il en soit, cela contraste assez bien avec l’ensemble de l’histoire qui est une nouvelle fois bien équilibrée. Cependant, avant ce dénouement, les obstacles ne manquent pas et les multiples coups de théâtre tiennent le lecteur en haleine de bout en bout sans trop lui laisser de répit. Il faut avouer que la révélation concernant l’identité d’Ellen est assez surprenante mais ne manque aucunement de cohérence. Graphiquement, la performance est d’une belle qualité avec une très bonne maîtrise de l’évolution/vieillissement des personnages. L’énergie présente dans le trait depuis le début est toujours aussi vive pour défendre cette cause « verte » qui est aujourd’hui, plus que jamais, dans les esprits de tous. Une sensation qui est amplifiée par le superbe travail de mise en couleurs d’Hugo Poupelin qui retranscrit à leurs justes valeurs les différentes ambiances. Quelles soient polaires ou forestières, le rendu est impeccable.
Un très bon album à la hauteur de l’engagement des auteurs pour la cause écologique.
Stéphane Girardot
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