
© 2019 Casterman
Titre : La Mer de plastique
Scénariste – Dessinateur : Augustin Lebon
Coloriste : Hugo Poupelin
Éditeur : Casterman
Parution : Mai 2019
Prix : 15,50€
Hiver 2075. Cela fait six ans que la vallée de la Résilience a été “purifiée” par l’armée des F.S.I. au service de Diosynta. Aujourd’hui, il se dit même que le réseau est mort. Mais il n’en est rien. Dans la plus grande discrétion, des hommes et des femmes continuent de lutter pour essayer de préserver la Terre. La nouvelle espèce de plante transgénique de la puissante multinationale ne va faire qu’aggraver les choses. C’est pourquoi ce qu’il reste de la Résilience, toujours menée par Rika Mercier, veut détruire le laboratoire secret, situé sous la glace du Spitzberg, dans lequel elle est conçue et dont l’existence a été révélée par une ancienne agent des renseignements de Diosynta. Convaincu par Gisèle, Adam, qui s’était retiré à l’écart avec Agnès enceinte, rejoint le groupe en partance pour le Pôle Nord en compagnie d’Ellen, la seule à connaitre les plans des lieux, et Gauthier, l’inventeur de la foreuse qui leur permettra d’y pénétrer. En route, il leur faut récupérer le guide spécialiste de l’Arctique, pour l’instant pris en otage par des pirates au large de la Norvège. Une mission à très haut risque !
Premier tome du deuxième cycle de la série, La Mer de plastique est album qui ne manque pas d’énergie ni de cause écologique mise en avant. En utilisant habilement l’ellipse temporelle, Augustin Lebon présente un réseau de la Résilience diminué, mais toujours bien vivant, qui a un nouvel objectif. De même qu’il nous fait découvrir un Adam qui continue de lutter à sa manière et dont la famille est sur le point de s’agrandir. Le choix cornélien auquel l’auteur le soumet n’est pas sans soulever des questionnements et des émotions. La mission qui s’en suit est périlleuse, pleine de rebondissements et de coups de théâtre – on pense notamment à la réapparition d’Ellen – mais permet surtout de parler du continent de plastique qui existe réellement, du nom donné au “gyre du Pacifique Nord, situé au large d’Hawaii et de la Californie, autrement connu sous le nom de Great Pacific Garbage Bag ou 7e continent”. Dans sa dystopie, le scénariste le déplace dans les eaux du Nord sur le chemin d’Adam et son groupe. La piraterie est autre sujet utilisé à bon escient. En résumé, un épisode où l’on ne s’ennuie pas ! Graphiquement, Augustin Lebon réalise une prestation à la hauteur de sa verve à défendre la cause verte. Un dynamisme dans le trait toujours aussi bien exacerbé par la juste mise en couleurs au ton froid d’Hugo Poupelin.
Une excellente ouverture de diptyque dont le cliffhanger promet une suite bien complexe !
Stéphane Girardot
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