
© Kamiti 2020
Titre : Ma sœur
Scénariste – Storyboardeur : Louis
Dessinatrice – Coloriste : Alessandra De Bernardis
Éditeur : Kamiti
Parution : Juin 2020
Prix : 14,95€
Quatre ans après un spectaculaire acte de rébellion qui a notamment coûté le vie à son petit frère, Cass a pris le destin de l’humanité d’une main de fer, dirigeant les Blue Dots avec autorité et détermination. En volant la technologie de leurs anciens geôliers et en les attaquant sans pitié, sa vengeance ne connaît pas de limites. De quoi terrifier certains de ses proches et le Conclave, l’alliance extra-terrestre qui voit son existence menacée. Tandis que Mauler, celle qui l’a précédée, souhaite prendre du recul et retrouver le chemin de la Terre, Cass accepte une entrevue avec un émissaire ennemi, sans jamais renoncer à une reddition…
« Ton combat est uniquement une vengeance personnelle. Des humains meurent pour que tu puisses contenter ton besoin insatiable de vengeance. Les coalitionnistes sont nés de ton aveuglement. De ta sauvagerie. »
Finalement plus qu’une grande aventure aux confins de l’espace, Louis a imaginé une histoire très humaine, où les sentiments, la famille, le pouvoir, sont les premiers ressorts de l’intrigue. Tout en surfant sur les codes de la science-fiction classique, il parvient à surprendre, par son dénouement bien sûr, mais aussi par l’évolution de son héroïne, caractérisée dès le début de ce deuxième album par un sentiment de vengeance absolu qui la transforme en tyran sans pitié pour ses adversaires. Ce choix de suivre un personnage devenu antipathique malgré sa douleur compréhensible est audacieux, plutôt inattendu et réussi jusqu’à la fin sans trahir cette idée. A ses côtés, Alessandra De Bernardis poursuit son apprentissage et démontre tout son talent. Révélation de cette série, elle parvient à rendre les émotions des protagonistes aussi bien que les explosions ou les mouvements dans les scènes d’action, dévoilant une palette très large de possibilités qui lui laissent entrevoir un bel avenir. Hélas, impossible de ne pas encore évoquer une multitude de fautes d’orthographe et de coquilles. Celles du premier tome auraient pourtant pu servir de leçon, l’absence de correction ne serait pas un luxe tant ça pique les yeux.
Une fin de diptyque surprenante et réussie.
Arnaud Gueury
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