Titre : La Reine des fléaux
Scénariste : Gail Simone
Dessinateur : Walter Geovani
Coloriste : Adriano Lucas
Couverture : Jenny Frison
Éditeur : Graph Zeppelin
Parution : Février 2021
Prix : 17€
Dans toute sa vie, Red Sonja n’a rencontré qu’un seul homme auquel elle aurait confié sa vie : le roi Dimath. La Diablesse à l’épée, si farouche et rebelle, n’hésite ainsi pas un instant quand celui-ci fait appel à elle pour protéger son royaume et sauver ses sujets d’une attaque imminente. Reconnaissante envers cet homme bon et droit depuis un tragique épisode, l’Hyrkanienne ne se contente pas d’enseigner les rudiments du combat aux habitants de Patra, puisqu’elle prend les armes à leurs côtés et retrouve face à elle une autre vieille connaissance. Annisia, une amie qui doit elle aussi la vie à Dimath, a toutefois sombré dans la folie et mène l’invasion. Ce duel à mort va pousser Sonja au bout d’elle-même, jusqu’aux confins de la mort et aux racines de ce qui a fait d’elle une combattante redoutable…
« On meurt tous un jour, mon enfant… Le soleil n’arrêtera pas sa course pour autant! Tel est le prix de la vie… Toi comme moi n’étions de toute manière pas destinés à rendre l’âme dans un lit! »
Graph Zeppelin continue de proposer régulièrement de nouvelles aventures de la farouche guerrière créée pour la bande dessinée par Roy Thomas et Barry Windsor-Smith, permettant aux lecteurs français de découvrir différents récits récents confiés à des auteurs très variés. La Reine des fléaux est ainsi le premier tome (sur trois) qui voit collaborer Gail Simone et Walter Geovani. Sans tomber dans la diatribe féministe, ce que le sujet et les personnages permettraient aisément, la scénariste préfère une approche plus subtile, qui approfondit la psychologie de l’héroïne en lui opposant une sœur de combat qui n’a pas eu la même force d’esprit et de caractère. Ce reflet torturé et perverti de Sonja accentue donc sa force dans un monde sans pitié où la moindre faiblesse entraine la mort. Le dessinateur brésilien donne tout le souffle nécessaire à cette aventure qui souligne les forces et faiblesses de Red Sonja, sans lésiner sur des scènes de bataille fracassantes et les morts tragiques.
Une aventure pleine de fureur et de drames qui n’oublie pas la psychologie des personnages.
Arnaud Gueury
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