Titre : La mort d’un Roi
Scénariste : Sylvain Runberg
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : François Miville-Deschênes
Éditeur : Le Lombard
Parution : Septembre 2016
Prix : 14,45€
Derrière les murailles de la cité de Napulu assiégée par les Hittites, Eumélos avoue avoir gardé le secret d’Azaès pendant vingt ans. Par sa faute Argypée est morte en exil et Nosia exécutée pour rien. Sous l’effet de la colère, Simissée n’a qu’une envie : le tuer. Cependant le roi des cimmériens, Kymris, la convainc de ne pas le faire car ses pouvoirs atlantes sont encore précieux pour eux. Marak quant à lui veut écorcher lentement la traitresse Thusia. Mais là également, Kymris intervient en sa faveur car elle aussi possède des pouvoirs utiles hérités de son père. En plein débat, ils sont interrompus par un nouvel assaut qu’ils repoussent. Cependant, les souverains des clans conviennent qu’il leur sera difficile de tenir plus longtemps ainsi. C’est alors que Thusia leur suggère d’aller en territoire ennemi pour assassiner l’arrogant Roi Hattushili et sa Reine, Puduhepa. Selon ses connaissances de l’administration hittite, cela provoquerait l’arrêt de tout combat jusqu’à la désignation d’un nouveau régent. Elle veut elle-même remplir cette mission avec Marak, qui ne souhaite que sa mort, et y aller par la voie des airs… en utilisant un des griffons callipides. De sa réussite dépend la survie de la horde des vivants ainsi que la sienne.
La mort d’un Roi est le dernier pan de l’épopée fabuleuse et sanglante des scythes en Asie Mineure proposée par Sylvain Runberg (Sonar) et François Miville-Deschênes (Millénaire). Une fin magistrale pour cette quadrilogie qui n’a eue de cesse de nous enthousiasmer. Bien sûr, ce dernier tome contient également son lot de batailles. Mais surtout, la lumière est faite sur le secret d’Eumélos et Azaès, qui est à l’origine des tensions au sein de la horde des vivants mais aussi de la volonté de vengeance de Thusia et ses sœurs. Il y a de l’action, de la magie, des sentiments – un petit peu tout de même – et du merveilleux avec le griffon – entre autres – un élément clé de la mission en terre hittite. Comme sait si bien les mettre en place Sylvain Runberg, tous les éléments sont présents pour vivre un grand moment d’aventure. Et, le dénouement final est… grandiose. Ne vous attendez pas à un « Happy End » d’ailleurs, ce serait trop simple. Á la maestria du scénariste, François Miville-Deschênes associe son Art pictural absolument époustouflant. Le dessin de l’auteur est d’un réalisme, d’une finesse et d’une précision incroyables que ce soit dans les scènes d’action, de violence mais aussi dans les moments sensuels voire érotiques. Le travail sur le bestiaire de la série est aussi très impressionnant. Le tout est sublimé par une mise en couleurs directe à tomber.
Une série en quatre tomes aux qualités, scénaristique et graphique, remarquables.
Stéphane Girardot
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