Titre : Le Piège Hittite
Scénariste : Sylvain Runberg
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : François Miville-Deschênes
Éditeur : Le Lombard
Parution : Juin 2014
Prix : 14,45€
La Horde des vivants avance de façon conséquente dans sa quête. Composée des Sarmates, des Cimmériens, des Callipides et soutenue par les derniers sorciers atlantes, rien ne semble pouvoir arrêter sa progression. Cependant, l’assassinat de Mestor, un des sorciers atlantes, sème le trouble chez les Scythes. En effet, certains faits poussent à croire que Nosia, du peuple sarmate, est l’auteure de ce crime. Sa reine, Simissée, est contrainte de prendre une décision lourde de conséquences pour maintenir l’unité au sein du groupe. De son côté, Moursil, responsable des forces hittites, s’allie avec les Kourganes afin d’attaquer Ziwiyé, qui se trouve sous la protection des Scythes, et ainsi tendre un piège à la Horde. Malgré la confiance qu’il a dans ses troupes, le roi hittite, Hattushili, sur les conseils de son épouse, passe un marché avec les dresseurs kermans. Tous deux sont persuadés que la victoire viendra de cette alliance. C’est au milieu de cet affrontement dans les plaines sauvages de l’Asie Mineure que l’on retrouve Thusia, la scribe, envoyée par la grande Babylone afin de retranscrire les exploits scythes.
Le premier tome de la série était enthousiasmant au plus haut point et c’est avec grand plaisir que nous retrouvons Sylvain Runberg (Orbital) associé à François Miville-Deschênes (Millénaire) pour la suite de cette saga au cœur de l’Asie Mineure du 9ème siècle. Malgré les trois années qui séparent les deux opus, le plaisir de lecture est toujours là. En effet, en situant son récit dans une période méconnue historiquement et en le centrant sur des peuplades aujourd’hui disparues, les Scythes et les Hittites, Sylvain Runberg attise notre curiosité. D’autant plus que le scénariste a su ajouter d’autres éléments à la tension générée par le conflit afin d’étoffer la trame scénaristique. Comme le doute et la suspicion, au sein d’un groupe un peu contre nature où il semblerait qu’un traitre ou un espion opère. Un scénario bien construit, qui joue avec les arcanes du pouvoir, sublimement mis en valeur par le dessin et la mise en couleur directe de François Miville-Deschênes. Le cadrage et la mise en page, parfois audacieuse, de l’auteur apportent un certain dynamisme aux planches. De plus, sa parfaite maitrise des courbes corporelles apporte un peu de douceur au regard de la violence ambiante.
Reconquêtes, c’est la découverte d’une période historique méconnue, un régal visuel et un récit prenant ! Que demander de plus ?
Stéphane Girardot
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2 Responses to “Reconquêtes #2”
24 juillet 2014
galeriemivilledeschenesBelle chronique, merci!
24 juillet 2014
Stéphane GirardotAvec Plaisir !