© Dupuis, 2025

• Titre(s) : Que d’os !
• Scénariste(s) : Doug Headline
• Scénariste(s) - Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Max Cabanes
• Editeur(s) : Dupuis
• Collection : Aire Noire
• Parution : Octobre 2025
• Prix : 22,00 €
• EAN : 9791034762484

En pleine conversation avec une nouvelle cliente, Marthe Pigot, inquiète suite à la disparition de sa fille aveugle, le détective Tarpon est interrompu par un coup de fil de l’officier de police Coccioli. Ce dernier lui conseille de prendre un peu d’argent à la petite vieille mais de laisser tomber son affaire insoluble. Intrigué par cette drôle de demande, il ne peut s’empêcher d’y réfléchir, pendant qu’il file l’employé d’une pharmacie suspecté de détourner de l’argent jusqu’à Dieppe. Il faut croire que l’air de la mer ne lui réussit pas. Dès son retour, il reçoit la visite de Pradier, un drôle de type qui lui annonce que la gamine a foutu le camp avec un de ses copains, avant de se barrer sans avoir oublié de l’amocher un peu avec l’aide d’un complice lâchement planqué derrière la porte. Tout porte à croire qu’on veut l’éloigner de l’affaire. Mais quand Marthe Pigot est froidement abattue sous ses yeux, le soir même, il est trop tard pour faire machine arrière et les ennuis vont continuer de pleuvoir…

Après La Princesse du Sang, Fatale, Nada (réédité cette année) et Morgue pleine, Doug Headline et Max Cabanes remettent le couvert en adaptant un nouveau récit de Jean-Patrick Manchette. Entre les deux derniers albums, rien n’a changé, si ce n’est le nom de la collection qui est désormais Aire Noire, de l’Aire Libre version fiction policière. L’hommage au roman noir est bien là. On retrouve le personnage d’Eugène Tarpon qui a le chic pour se fourrer dans des situations périlleuses. Flanqué de deux partenaires d’aventure attachants et classiques, la jolie Charlotte et le vieux Haymann, il déambule dans le Paris des années 1970 en étant à la fois la proie et le chasseur d’infos. L’intrigue, totalement dans l’esprit du roman noir, est haletante jusqu’au dénouement. Violence, alcool, fauteuils imitation cuir, vieux téléphones qui beuglent, personnages glauques et trahisons sont au rendez-vous. Les séquences s’enchaînent dans des tons de couleurs bien travaillés qui amènent de la variété et beaucoup de peps à l’ensemble.

Une solide adaptation d’un policier des années 1970 qui plaira aux amateurs du genre.

Nicolas Raduget