Titre : Tome 1
Scénariste : Katia Even
Dessinatrice : Licinia Tozzi
Coloriste : Francesca Pesci
Éditeur : Sandawe
Parution : Mai 2016
Prix : 10,90€
Ambrine parle avec un mendiant qui se plaint de ne manger que du poulpe caoutchouteux. Elle lui explique que, selon sa grand-mère, c’est le résultat d’une histoire de malédiction et de trésor. A ce moment-là, deux personnes sortent en courant d’une auberge. Il s’agit de Requin et Carto qui viennent de dérober la carte de l’Officier. Intriguée, elle les suit pour en savoir plus. Manque de chance, elle les perd et se retrouve sur les quais de Saint-Matlo face à La Belle Poulpe qui appartenait à Barbe d’or. Malheureusement, depuis que son fils a repris les affaires suite à son décès, plus personne ne craint le navire et la grande majorité de l’équipage a déserté. Cependant, elle rêverait d’en tenir la barre et se jure de le posséder un jour. Sur ces entre-faits, Ambrine en voit le Capitaine qui se rend à un mystérieux rendez-vous. Se faisant discrète, elle les observe et apprend que le document dérobé par les Pyraths est en fait une carte au trésor et non le menu de l’auberge. Ni une ni deux, l’intrépide jeune fille décide de s’inviter à bord pour participer à une hilarante aventure. Á l’abordage !
Avec Pyraths, Katia Even (La Déesse) propose une parodie délirante à la croisée entre Pirates des Caraïbes et La Petite Sirène. Et comme dans tout film de pirates ou presque, il y a une chasse au trésor qui, ici, est doublée d’une malédiction. La scénariste s’en donne à cœur joie et ne vous épargne rien. Les personnages sont truculents à souhait et certains sont vraiment stupides. De plus, l’ensemble est parsemé de jeux de mots ou encore d’anachronismes bien sentis qui accentuent le côté déjanté de certaines situations. Même si le début du récit est légèrement confus, vous passerez un excellent moment aux côtés de cet équipage improbable et drôle où la gente féminine représentée par Ambrine relève heureusement le niveau. Quoique des fois, elle est aussi un peu à côté de la plaque…. Un univers que la transalpine Licinia Tozzi (Waf) prend un plaisir incontestable à retranscrire. Le style graphique de la dessinatrice est parfaitement en accord avec le ton, très expressif et dégage une belle énergie. Et comme le dit le proverbe : «Une italienne peut en cacher une autre !» En effet, c’est Francesca Pesci (Danseuse) qui réalise la très belle mise en couleurs de l’album.
Embarquez sans hésitation sur La Belle Poulpe avec l’équipage de Pyraths. Vous ne le regretterez pas !
Stéphane Girardot
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