Titre : Le Fils prodigue
Scénaristes : Emmanuel Herzet & Henscher
Dessinateur : Rafa Sandoval
Encreur : Jordi Tarragona Garcia
Coloriste : David Garcia Cruz
Éditeur : Le Lombard
Parution : Mars 2017
Prix : 13,99€
Il fut un temps jadis où les héros sauvèrent l’Olympe. Avec le retour avéré de Thymos en ce XXIème siècle, leur aide est à nouveau plus que nécessaire. Zeus, conscient du danger, avait demandé à Héraclès de contacter Persée, Jason et Ulysse, devenus mercenaires, pour leur prêter main forte. Dans le New Jersey, le trio surveille d’ailleurs l’inspecteur Franck Dito qui pense que Solican Solstice est lié d’une manière ou d’une autre au massacre qui a eu lieu à l’hôpital et lors duquel sa coéquipière a été grièvement blessée. Cependant, il ignore complètement que le jet-setter n’est autre qu’Apollon. Et tout se corse lorsque le dieu est kidnappé par Thymos mais retrouvé vivant et errant sur une plage. Pourquoi ? De son côté, Athena est très près de découvrir le lieu où se trouve le mur de la Moïra. Les Moires quant à elles jouent de plus en plus avec les nerfs de Vendel Chaz, le hackeur surdoué de New-York, dans un but bien précis. Lequel ? Mais les dissensions entre les membres de la famille olympienne sont de plus en plus importantes, c’est une fâcheuse habitude en son sein, et font la part belle au chasseur de dieux qui voit se rapprocher l’heure de sa vengeance.
Si Emmanuel Herzet (Alpha – Premières armes) et Henscher (Le Banni) étaient accompagnés d’un troisième collaborateur, nous aurions la parfaite version masculine des Moires. Ceci étant, les scénaristes font aussi bien qu’elles – à deux – en terme de machiavélisme et de manipulation de destins. Tels des pantins entre leurs mains, les dieux et héros de l’Olympe sont bousculés bien plus que de raison dans ce troisième opus au rythme très soutenu. Après une séquence introductive située dans des temps anciens du plus bel effet, les auteurs continuent de nous délivrer parcimonieusement les informations nécessaires à la compréhension globale du récit, sur certains personnages – notamment Persée – et certaines situations comme la localisation du mur de la Moïra. Tout en y ajoutant quelques coups de théâtre ! Cela va crescendo jusqu’à une révélation finale bien préparée – mettant en scène Thymos – qui assoie. Si l’histoire happe sans problème et ne vous laisse pas respirer, le graphisme des Prométhéens quant à lui vous envoie directement dans les cordes. Le trio hispanique, rompu au process des comics U.S., donne une nouvelle fois une dimension époustouflante et insuffle une énergie incroyable à cette épopée dystopique. Rafa Sandoval (Catwoman) livre un somptueux dessin réaliste des plus efficaces et met en place des cadrages toujours plus audacieux débordant de dynamisme. Le tout est parfaitement rehaussé par l’encrage de Jordi Tarragona Garcia et la flamboyante mise en couleurs David Garcia Cruz.
Cette série est la fusion réussie de l’expertise d’un duo de scénaristes franco-belges portée par celle d’un trio d’illustrateurs comics. Les deux tomes à venir sont attendus avec une grande impatience et promettent d’être homériques !
Stéphane Girardot
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