
© 2021 L'école des loisirs
Titre : La Princesse Ortie
Auteur : Frédéric Maupomé
Illustratrice : Marianne Barcilon
Éditeur : L’Ecole des loisirs
Collection : Kaléidoscope
Parution : Septembre 2021
Prix : 13€
Ortie ne ressemble à aucune autre princesse. Elle n’aime pas les pommes, ne file pas la laine et surtout déteste enfiler une robe de bal pour danser avec des imbéciles de princes. Dans son royaume nommé Féeriz, son attitude fait fuir tous les prétendant, au désespoir de ses parents. Peut-être qu’en embrassant une grenouille, se disent-ils… ils envoient donc Ortie pour les vacances chez une vieille tante apprendre les bonnes manières. Grognant et pestant, elle conduit son carrosse si brusquement qu’il percute un cavalier et fait ainsi connaissance avec un prince, aussitôt enlevé par un dragon. Ortie, voulant lui faire rembourser les dégâts de son carrosse, décide d’aller le sauver…
Si tout le monde semble avoir oublié qui a appelé la petite princesse « Ortie », son caractère ne laisse aucun doute sur le bien-fondé de ce choix. Elle ne rentre pas dans le moule de la petite fille obéissante et respectueuse des bons usages. Aux robes de bal, elle préfère la conduite énergique de son carrosse. Par contre, elle sait faire preuve de courage et d’initiative pour deux, heureusement pour le prince plus délicat. Ortie est donc une princesse qui n’est ni Blanche-Neige, ni la Belle au Bois Dormant, et rencontre un prince qui préfère cueillir des champignons quand il n’y a pas de bal. Classique et dans l’air du temps, avec cette princesse très délurée, râleuse et fonceuse, l’histoire nous prend et nous entraîne dans cette rencontre qui se lit avec plaisir. L’illustration de Marianne Barcilon est royale ! Tant de détails finement glissés sur les double-pages, le dragon et les trolls, forcément horribles… un mélange des genres particulièrement réussi.
Pour nos princesses qui ne s’appellent pas « Ortie » mais pourraient réagir comme elle face à l’ordre établi, voici de quoi ouvrir le dialogue et désamorcer des situations « agitées ».
Aline Boyrie
Réagissez !
Pas de réponses à “Princesse Ortie (La)”