Titre : L’Envol des Ephémères
Scénariste : Victor Dixen
Dessinateur : Eduardo Francisco
Coloriste : Chiara Di Francia
Éditeur : Glénat
Parution : Juin 2021
Prix : 16,90€
Alors que la NASA a été rachetée par une grosse corporation internationale, Atlas Capital, ses dirigeants ont mis en place un ambitieux programme combinant colonisation de Mars et télé-réalité. En effet, six garçons et six filles venus du monde entier ont été choisis pour partir en direction de la planète rouge et en devenir les pionniers, tandis que la Terre gardera constamment les yeux sur eux au cours de rencontres destinées à créer les futurs couples de colons. Mais derrière cette opération marketing colossale, la société camoufle ses manipulations et un plan machiavélique. Léonor, jeune française au fort tempérament, emporte elle aussi ses secrets…
« Comme décidé, nous avons scénarisé un tragique événement qui exonérera le programme Genesis de toute responsabilité. Les recettes publicitaires au cours du voyage suffiront à dégager un formidable profit pour les actionnaires… et pour nous! »
Le romancier Victor Dixen adapte lui-même Phobos, sa saga d’anticipation young adult. Ses fidèles lecteurs – ou fidèles lectrices, tant le récit semble destiné aux jeunes filles pouvant rêver et frissonner en compagnie de Leonor et ses amies/rivales – apprécieront sans doute cette bande dessinée reprenant les grandes lignes des livres, bien qu’il faille se contenter des éléments les plus essentiels à l’intrigue et de personnages unidimensionnels réduits à leur caractérisation la plus réduite. Les autres auront du mal à n’accepter pour l’instant que des clichés d’adolescents et à des méchants d’opérette, plus ridicules qu’inquiétants, même pas dignes du pire ennemi de James Bond. Eduardo Francisco, capable lui aussi de bien mieux, ne donne pas plus de corps à l’ensemble, lui aussi édulcoré par la colorisation très « girly » de Chiara Di Francia. La partie graphique, très féminine dans son style, exclura donc une bonne partie des lecteurs.
Du young (girl) adult qui ne transcende hélas pas les romans et reste bien trop superficiel dans son intrigue.
Arnaud Gueury
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