- Titre(s) : Tome 5
- Scénariste(s) : Julien Hervieux
- Dessinateur(s) : Monsieur le chien
- Coloriste(s) : Albertine Ralenti
- Editeur(s) : Fluide Glacial
- Parution : Novembre 2024
- Prix : 15,90 €
- EAN : 9791038207448
Lorsque ses parents le voient naître à Bruxelles en 1880, jamais ils n’auraient pensé que leur rejeton deviendrait le siècle suivant l’un des plus ardents et valeureux soldats de la couronne britannique. Le parcours d’Adrian Carton de Wiart n’est en effet pas commun, puisqu’il n’aura eu de toute sa vie qu’un seul souhait : faire la guerre ! Après ses études en Angleterre, il se fait rapidement engager dans l’armée avec de faux documents, traversant la planète pour aller sur le premier conflit en cours. Gravement blessé, privé d’un œil et d’une main, rien ne l’empêche de repartir au combat. De préférence sans arme, pour ne pas être trop dangereux…
« Il semblerait que les Alliés disposent d’une sorte d’engin blindé à moustache. D’après nos informations, il serait en vibrabantium, un alliage belge à base de frites. »
Pour la première fois depuis le début de la série, l’intégralité de l’album est consacré à un seul et même personnage, si haut en couleurs qu’il fallait bien tout cet espace pour rendre hommage à sa bravoure et à se personnalité atypique. Julien Hervieux trouve ainsi un rythme un peu différent, moins pêchu par manque de variété des époques et lieux, mais plutôt intéressant tant cela lui permet d’approfondir les anecdotes les plus ubuesques de sa longue histoire. Encore une fois, le scénariste, très inspiré au niveau des calembours, permet de découvrir un soldat tombé dans l’oubli malgré ses hauts faits d’armes. Le sous-titre L’Anglais le plus dangereux au monde était un Belge donne bien le ton d’un volume hilarant et instructif, porté par l’humour imparable des auteurs. Monsieur le chien est, lui aussi, toujours au top, avec une mise en scène énergique et une multitude de petites trouvailles comiques du meilleur effet.
Malgré une petite entorse à la tradition, ce nouvel opus est encore une réussite.
Arnaud Gueury
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