
© Dupuis, 2015
Titre : Sans interdits depuis toujours
Auteur : Tome
Illustrateur : Janry
Éditeur : Dupuis
Collection : Tous publics
Parution : Octobre 2015
Prix : 15,50€
La fête des 25 ans du Petit Spirou fut moche, très moche. D’abord parce qu’il a perdu son coloriste en juillet, le génial Stuf, et ensuite parce que la sortie du tome 17 était programmée le vendredi 13 novembre. La période n’était plus vraiment au rire, et 2015 rejoignait définitivement la vallée des bannies. Quelques mois plus tard, avec l’aide de Langélusse, le miracle de la vie reprend ses droits (Spirou et Fantasio ont même retrouvé le Marsupilami, c’est dire !), et il est temps d’ouvrir ce hors-série anniversaire dans de bonnes conditions. Au premier coup d’œil, on se dit que le jeu de mots Sans interdits depuis toujours est plutôt bon. Ça promet… Allez hop, tous en piste !
Ce hors-série rétrospectif devrait plaire aux fans et intéresser, entre autres, les étudiants qui se penchent sur l’Histoire de la BD. Il revient en effet avec précision sur le parcours du « grand quand il était petit », de l’idée de départ aux premières réactions (l’affaire des anciens combattants est mémorable), en passant par des précisions sur le rôle de chaque personnage, et les ambitions des auteurs, les thématiques qui leur tiennent à cœur, etc. Les illustrations consistent en des extraits d’albums et, une page sur deux, en la reproduction d’une couverture du journal Spirou mettant en scène le personnage. Celui qui cherchera du matériel graphique inédit sera donc déçu, on est plus ici dans l’album souvenirs, richement annoté toutefois. Cela nous amène au seul reproche à adresser à ce sympathique recueil : son prix. Débourser 15,50€ semble un peu excessif pour un format à peine plus épais qu’un album classique. L’investissement reste néanmoins de qualité, et la matière aux futures intégrales qui, en 2052, seront truffées d’anecdotes et de fondements historiques, toute trouvée !
La véritable histoire du Petit Spirou, pourrait-on dire, ou l’histoire d’une série à travers son journal.
Nicolas Raduget
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