Titre : Tome 2
Scénariste – Dessinatrice : Katia Even
Coloriste : Marina Duclos
Éditeur : Les Éditions du Chat
Parution : Novembre 2021
Prix : 20€
Ben et Marie sont sortis ensemble de l’espace-temps, ce qui est étrange car d’habitude seule Marie change d’époque, et se retrouvent au Néolithique où ils sont capturés par trois femmes plutôt entreprenantes avec Ben. Bien évidemment, pour retourner à la machine à remonter le temps et avoir l’espoir de retourner en 2037, la muse doit inspirer une nouvelle invention. Chose qui se déroule lors de leur fuite dans une construction de fortune : un bateau. Ce nouveau coup de pouce de l’ingénieure ne suffit malheureusement pas à remettre en état de marche la création de Ben. Marie doit donc poursuivre ses pérégrinations temporelles et coquines où elle croise Léonard de Vinci, Rosalind Franklin, Nikola Tesla (un vrai coup de cœur pour elle mais sans coup de cul !), Ernst Chladni et le poète romain Virgile sans oublier de repasser par le Néolithique. Le tout en prenant son pied en échange de son aide. Si tout n’est pas parfait, les deux aventuriers spatio-temporels commencent cependant à mieux appréhender la situation et Marie est certaine que Nikola Tesla a la solution à leur problème.
Sur un ton très fripon et sexy mais pas du tout cochon, Katia Even (Inguinis) poursuit avec bonheur les pérégrinations spatio-temporelles de Marie. Même s’il y est question d’Histoire, l’humour est omniprésent. Sous le couvert de la légèreté de mœurs de son héroïne, la scénariste nous instruit en mettant en avant plusieurs inventeurs et certaines de leurs inventions, tout en n’hésitant pas à glisser quelques anachronismes. Ces derniers sont d’ailleurs rectifiés dans une deuxième partie d’album où Marie s’improvise professeure ou plutôt maîtresse de conférence à l’instar du premier opus. Si les sauts dans le temps – durant lesquels se déroulent les parties de jambes en l’air de la muse – constituent le premier niveau de lecture, la remise en marche de la machine à remonter le temps pour retourner en 2037, son époque de départ, se trouve en être un second. Grâce à lui, on comprend le lien particulier qui existe entre Ben et sa machine – notamment pas le biais de sa blessure qui ne cicatrise pas – et pourquoi Marie est la seule à voyager dans la temps. Graphiquement, le dessin tout en rondeur et assez cartoon de la dessinatrice contrebalance parfaitement avec le côté aventure et dégage un aspect suffisamment sexy pour le récit. L’équilibre est plutôt bien trouvé. Le tout est rehaussé avec goût par la mise en couleurs de Marina Duclos (Narcisse). Pour finir en beauté, une série de fan art ferme la marche. Vous aurez ainsi l’occasion de voir Marie revisitée par Crisse, Jean-Louis Tripp ou encore Hélène Lenoble pour ne citer qu’eux.
Un second tome instructif, divertissant et émoustillant à souhait.
Stéphane Girardot
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