
© 2018 Editions de la Gouttière
Titre : La Peur au ventre
Scénariste : Benoit Broyart
Dessinateur : Marc Lizano
Coloriste : Nolwenn Duflos
Éditeur : La Gouttière
Parution : Février 2018
Prix : 14€
Après deux mois enfermés dans le cachot, Paul retourne avec les autres enfants dans la pension Moreau. Ici rien n’a changé, le directeur et les surveillants sont toujours aussi méchants et irrespectueux. Ils frappent les pensionnaires dès qu’ils ouvrent la bouche, les obligent à effectuer des travaux forcés et leur parlent extrêmement mal. Émile, un des camarades de chambre de Paul, profite de la nuit pour se promener dans la forêt et profiter ainsi un peu de la vie. Mais, cette nuit-là, l’horreur apparaît devant ses yeux : les surveillants portent un énorme sac sur leur dos et, selon leurs dires, il s’agit de l’un des enfants qu’ils ont tué et ils profitent de la nuit pour se débarrasser du corps.
Dans ce deuxième tome, la cruauté des adultes, représentée physiquement par différents animaux allant du renard au hibou, est à son apogée. Ces enfants sont battus, insultés et traités comme s’ils n’étaient que de simples objets sans aucune valeur. Le scénario de Benoît Broyart n’est pas tendre et met le lecteur dans une position inconfortable : celle d’une personne voyant les faits mais ne pouvant rien faire. Cela vous secouera peut-être mais la prochaine fois que vous assisterez à une scène de violence vous ne pourrez pas seulement dire : « Oh les pauvres, ils n’ont vraiment pas de chance » mais vous pourrez agir. Les auteurs montrent au monde ce qu’il refuse de voir avec cependant un message d’espoir par les faits et gestes des enfants.
Pour survivre à la Pension Moreau, il n’y a qu’une seule solution : fuir le plus loin possible.
Priscilla Fouché
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