L’Oberstleutnant Franz Zümer a été à l’encontre de tout ce qu’il a appris dans sa vie de militaire en abattant l’un des siens pour sauver la jeune Pauline. Alors que le peloton d’exécution devrait l’attendre, il ne doit son sauvetage qu’à un ancien compagnon de combat qui le laisse partir libre. Chassé par les deux camps, ses chances de survie sont toutefois minces sur un territoire aussi hostile. De son côté, Pauline a été recueillie dans le camp du père François, un havre de paix pour de jeunes orphelins. Mais cette liberté est fragile car des soldats ennemis semblent se rapprocher jour après jour…
« Ce centre doit sa survie grâce à leur bravoure. Ils tiennent les Allemands à l’écart de ces terres et nous protègent ainsi. Je me dois de leur rendre la pareille. Ce que je fais en dehors de ce centre ne te regarde pas. »
H. Tonton parvient une fois de plus à apporter une grande douceur au milieu du chaos des vies et de l’Histoire. Le contraste entre son trait, à l’encrage d’une grande finesse et porté par une colorisation à l’aquarelle toujours aussi légère et belle, et la violence de l’époque, jamais montrée frontalement mais parfaitement compréhensible, est la grande réussite de ce diptyque. On pourra trouver l’aventure un peu simple, parfois naïve, mais ce portrait de deux êtres perdus est touchant et recèle de beaux moments. Cette guerre ayant entrainé des centaines de films, romans, séries ou bandes dessinées sur tous les sujets, on ne peut qu’apprécier cette escapade à la fois tendre et dure qui nous mène à un final que l’on devinait un peu.
Une très jolie histoire qui touche par l’humanité de ses deux personnages.
Arnaud Gueury
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