- Titre(s) : Le Passager du Polarlys
- Scénariste(s) : José-Louis Bocquet
- Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Christian Cailleaux
- Editeur(s) : Dargaud
- Collection : Simenon - Les Romans durs
- Parution : Mai 2023
- Prix : 20,50 €
- EAN : 9782505112235
Au moment où son navire quitte le port de Hambourg pour rejoindre le nord de la Norvège, le capitaine Petersen sent que quelque chose ne va pas bien se passer durant le périple. Quelques signaux préoccupants, un nouvel officier arrivé mal au point après une nuit trop courte, un soutier engagé au dernier moment, des passagers inhabituels… pour l’expérimenté marin, ce type de série n’augure rien de bon. Aussi la mort d’un voyageur ne le surprend guère, pas plus que la disparition soudaine d’un autre. Malgré l’arrivée d’un enquêteur, le drame ne livre aucun secret. Pire encore, un homme recherché à Paris semble être monté à bord et pourrait se cacher parmi les inconnus. Avant d’arriver à son terminus, le Polarlys devra livrer ses secrets…
« A-t-on des nouvelles du passager qui s’est jeté à l’eau? C’est bien lui, l’assassin?
– Pourquoi serait-ce lui l’assassin? »
Pour célébrer les 120 ans de la naissance de l’auteur belge le plus traduit au monde, les éditions Dargaud, par l’intermédiaire de son fils, John Simenon, et principalement de José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental, deux grands connaisseurs de son œuvre, proposent en cette année plus parutions en bande dessinée. En plus d’une biographie intitulée Simenon, l’Ostrogoth, deux « romans durs » se voient adaptés. Avant La Neige était sale, c’est Le Passager du Polarlys qui inaugure cette série qui ne pourra que ravir les nombreux amateurs de Georges Simenon. Loin des enquêtes de Maigret, son personnage fétiche, cette aventure nordique, sur fond de meurtre et de disparition, montre une autre facette de l’écrivain. L’intrigue retranscrite par Jose-Louis Bocquet se montre retorse à souhait, malicieuse et noire. Par une narration fluide et claire, il offre un cadre parfait pour que Christian Cailleaux laisse libre cours à son talent. Loin des contraintes graphiques de Blake et Mortimer, le dessinateur dévoile une facette plus personnelle de son style, souligné par des couleurs douces qui conviennent parfaitement à l’époque du récit.
Une belle adaptation qui lance une ambitieuse série d’hommages à un grand nom de la littérature.
Arnaud Gueury
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