Titre : Moitié, moitié
Scénariste : Philippe Pelaez
Dessinateur : Laval Ng
Coloriste : Florent Daniel
Éditeur : Sandawe
Parution : Avril 2018
Prix : 13,99€
10 Juin 2082. La mission Orus est en cours. Alors que l’Hybris de Kassidy œuvre sur Callisto, une lune de Jupiter, l’Achlys de Vonicev est aux abords de (617)Pratocle où l’équipage fait face à des perturbations et ressent des vibrations anormales. De plus, un mystérieux nuage bleu est présent près de la planète. Tous ces événements obligent Vonicev à rappeler la navette et à abréger la mission. Malheureusement, celle-ci heurte l’Achlys car elle ne répond plus aux commandes. La situation se dégrade rapidement et Kassidy décide de porter secours à son homologue afin d’acheminer les blessés sur la base Sygma de Callisto. Une fois le contact visuel établi entre les deux vaisseaux près de l’écran bleu, l’Hybris disparaît pour l’Achlys, qui disparaît pour l’Hybris. De son côté, Stephen Kassidy a toujours ses visions, ou plutôt a le don de voir ce que les autres ne voient pas. C’est en effet ce qu’explique un certain professeur en physique au président Ashton Saint-John. Il est convaincu qu’il peut appréhender certaines dimensions, ce qui étaye une partie de sa théorie sur ce qu’il s’est passé il y a douze ans lors de l’explosion des méga-bombes magnétiques. De plus, Stephen espère revoir son père, Sylan, resté sur la Terre parallèle afin de sauver sa femme Sarah.
Dans ce troisième opus de la série Parallèle, Philippe Pelaez (Oliver & Peter) explique comment l’Hybris et son équipage ont basculé dans une autre dimension, comment ils en sont revenus (l’entre-deux étant exposé dans les deux premiers tomes) sans oublier de nous donner des nouvelles de Sylan Kassidy – resté sur la Terre « parallèle » – et de son fils Stephen. D’ailleurs, le scénariste développe un peu plus le don de ce dernier qui le fait passer au premier plan. L’ensemble est parfaitement mené et la tension dramatique est toujours bien présente. Et comme nous sommes dans une dystopie, pourquoi ne pas noircir un peu plus le tableau ? Philippe Pelaez ne s’en prive pas en nous réservant une surprise concernant la Terre « épargnée » et un « cliffhanger » final surprenant. Si le récit de SF est très bon et tient bien en haleine, il est bien aidé en cela par l’association de Laval Ng et Florent Daniel. Le dessin du premier est une nouvelle fois à la hauteur des désidératas scénaristiques, avec un parti pris sur certaines mises en pages pour que les planches se répondent. Un peu comme la couverture et le quatrième de couverture. Une prestation de belle qualité que le second sublime grâce à une très fine sensibilité chromatique.
La série tient on ne peut mieux la route et se fait gentiment une place auprès des meilleurs BD du genre.
Stéphane Girardot
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