© Daniel Maghen, 2021
Titre : Les Solitaires
Scénariste : Sylvain Runberg
Dessinateur – Coloriste : Grun
Éditeur : Daniel Maghen
Parution : Mars 2019
Prix : 16€
Jasmine Standford, ex-flic condamnée aux travaux forcés sur Mars, continue son apprentissage de cette nouvelle vie à laquelle elle n’était pas préparée. Approchée par le puissant chef religieux de la « Nouvelle Eglise Syncrétique », elle accepte de le rejoindre pour sa survie. Si les dirigeants semblent satisfaits de l’avancée globale des travaux d’acclimatation sur Mars, il n’en est pas de même de la responsable de la sécurité. En effet, l’équilibre entre colons et prisonniers est fragile sans parler des nombreux dangers, que ce soit la guerre sanglante que se livrent les gangs, la « Nouvelle Eglise Syncrétique » et les « Solitaires », fugitifs qui se sont au fil du temps organisés et équipés…
« Nous sommes prêts pour la grande croisade qui va déferler sur cette colonie dans moins de vingt-quatre heures… Bientôt soufflera sur Mars le vent de la liberté et du renouveau éternel. »
La planète Mars telle que l’a imaginée Sylvain Runberg est désormais connue des lecteurs, et il est intéressant avec ce second opus de développer un peu plus les différents groupes d’individus qui y évoluent. Chacun possède son objectif propre et la confrontation entre eux est forcément inévitable à plus ou moins long terme. C’est dans ce contexte que l’héroïne doit composer et essayer de rester en vie en rejoignant ceux qui lui semble les moins pourris. La religion prend un peu plus d’importance dans le récit en explorant son aspect sectaire et radicale. L’évolution des relations entre les personnages est un des atouts majeurs de la série, il est compliqué de faire confiance aux autres dans un contexte aussi particulier mais il y a inévitablement de bonnes âmes parmi les personnages côtoyées par Jasmine. A noter les recherches de personnages et autres en fin d’ouvrage, parfait complément de la cinquantaine de planches qui composent l’album, surtout que Sylvain Runberg en profite pour raconter une histoire entre-aperçue jusque-là.
Une excellente science-fiction mêlant politique et univers carcéral.
Nicolas Vadeau
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Une réponse à “On Mars_ #2”