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Titre : Frères de sang
Scénariste : Philippe Pelaez
Dessinatrice : Cinzia Di Felice
Coloriste : Florent Daniel
Éditeur : Sandawe
Parution : Août 2018
Prix : 12,90€

Alors que James – le frère de Peter devenu Crochet – raconte à Wendy – qu’il a contrainte à devenir sa femme – comment il en est arrivé là, Peter et Oliver sont de retour au pays imaginaire. Peter veut redevenir ce qu’il était : un enfant gai, insouciant et sans cœur, et aimerais qu’Oliver revienne à Neverland avec lui une fois qu’ils auront ramené Wendy à Londres. Mais avant toute chose, ils doivent la libérer des griffes de l’horrible Capitaine. Et le temps presse car Crochet n’accepte plus que la mère des enfants perdus lui résiste et décide de lui faire subir le même sort qu’il a réservé aux femmes de Whitechapel si elle continue ainsi. Des retrouvailles surprises avec Clochette vont aider les deux jeunes garçons dans leur mission. Mais le dernier épisode londonien sera bien plus compliqué et douloureux pour eux.

Frères de sang achève cette trilogie de manière magistrale. Et lorsqu’un immense auteur comme Régis Loisel préface l’album, alors qu’il a lui-même réalisé un oeuvre somptueuse autour de Peter Pan, cela ne fait que conforter le fait que le travail de Philippe Pelaez, Cinzia Di Felice et Florent Daniel pour Oliver & Peter est réellement digne du plus grand intérêt. Le scénariste de Parallèle ouvre ce dernier tome en répondant à une question qui brûle les lèvres : Comment James est-il devenu le nouveau Crochet ? Un passage assez violent qui fait toute la lumière sur cette énigme. S’ensuivent la libération de Wendy, un retour à Londres et là, Philippe Pelaez nous cueille avec une nouvelle rencontre inattendue. Les enfants croisent le chemin du duo formé par Bill Sikes et Tom Norman. Je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler. Allez voir qui sont ces personnages pour vous faire une idée de la suite. Cela vous mènera à l’univers du Freak Show et à un autre « crossover » étonnant. Pour boucler la boucle, la dernière séquence conclut joliment la rencontre entre James Matthew Barrie et Oliver Twist qui avait débutée dans le premier opus. Une création originale sans faille que Cinzia Di Felice (Dragons) illustre une nouvelle fois avec un trait réaliste – très expressif – qui dégage des émotions au plus juste selon les situations. Une prestation graphique de haute qualité que Florent Daniel (Demba Diop) rehausse avec maestria.

Une conclusion à la hauteur de toutes les attentes pour cette trilogie surprenante de bout en bout. Bravo !

Stéphane Girardot