
© Sandawe
Titre : Le pays inimaginable
Scénariste : Philippe Pelaez
Dessinatrice : Cinzia Di Felice
Coloriste : Florent Daniel
Éditeur : Sandawe
Parution : Janvier 2018
Prix : 12,90€
Oliver et Peter sont à Londres en 1878 après avoir utilisé la machine à explorer le temps du Professeur H.G. Wells. Ils se trouvent dans un pensionnat où ils se font appeler Albert et Gilbert. Un retour dans leur passé où Oliver voit le visage de sa mère avant qu’elle ne meure après lui avoir donné naissance, alors que la mémoire de Peter est rafraichie par Mme Thingummy. En effet, cette dernière lui rappelle entre autres choses, et sans le savoir, qu’il avait un frère, James, mort en prison. Les enfants s’échappent car ils doivent rentrer à Neverland et avant cela, repartir dix ans plus tard. Cependant, il leur faut avant tout de la poussière de fée – car Peter ne peut plus voler – qu’ils trouvent du côté de la maison de la famille Darling, auprès de Clochette, un fameux soir. Pendant ce temps en 1888, le Capitaine Crochet est avec Wendy, devenue adulte, et lui fait des révélations, notamment concernant des prostituées de Whitechapel, qui coûtent la vie à l’inspecteur présent dans la pièce, pourtant acquis à sa cause mais qui ne cautionne pas les actes de barbaries commis. Son but est clair : emmener la jeune femme à Neverland afin de l’épouser et attirer Peter Pan pour s’en débarrasser définitivement.
Ce second tome d’Oliver & Peter tient toutes les promesses que laissait transparaitre la fin du précédent. En effet, Philippe Pelaez (Parallèle) exploite parfaitement l’intégration d’Herbert George Wells et l’invention au centre de son roman La machine à explorer le temps ainsi que Jack l’éventreur. Si Oliver et Peter voyagent dans le temps grâce à la machine du professeur pour diverses raisons (Oliver pour voir sa mère une dernière fois et Peter pour retrouver à la fois son passé et son frère), la théorie proposée par le scénariste concernant le tueur en série est double et des plus surprenantes. Le récit s’étoffe de manière très originale et le scénario capte l’attention du lecteur du début à la fin en alternant des passages heureux avec d’autres beaucoup plus noirs. Côté graphique, Cinzia Di Felice offre une prestation au trait réaliste à la hauteur des intentions scénaristiques et subtilement mise en valeur par Florent Daniel à la couleur. À l’instar du premier opus, la dessinatrice transalpine fait un excellent travail sur l’expressivité des personnages et les décors qui transporte aisément des ambiances parfois pesantes de Londres à celles plus lumineuses de Neverland, et vice-versa.
Une suite de qualité qui augure un troisième tome plein de surprises.
Stéphane Girardot
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