Titre : Tome 1
Scénariste : Steve Niles
Dessinateur – Coloriste : Damien Worm
Éditeur : Delcourt
Collection : Contrebande
Parution : Novembre 2019
Prix : 15,95€
Bien qu’il ait tourné le dos à son passé, préférant devenir enseignant, Fredrick Allan ne peut pas renier ce qu’il est au fond de lui : un chasseur de monstres. En cessant son activité, il pensait bien tirer un trait sur des aventures aussi excitantes que dangereuses, mais cela n’a pas suffi à faire en sorte que sa famille se sente à l’abri du danger. Pire, ses enfants ne rêvent que de lui succéder, tandis que sa femme fait tout pour que son couple redevienne ce qu’il était. Mais c’est l’irruption d’un vieil ami qui va rappeler Fredrick à son passé. Ainsi que l’individu qui a tabassé sa chère Deloris…
« L’âge altère les souvenirs, j’imagine. Ça semblait excitant à l’époque. Mais à présent, tout ce que j’y vois c’est ce que nous avons perdu. »
Alors que la série arrive en France auréolée d’une adaptation pour la plate-forme Netflix, difficile de s’emballer pour ce premier tome qui démarre mollement et souffre de toutes les carences liées à un prologue où la situation, les personnages et les enjeux sont présentés de façon linéaire et peu inventive. Tandis que Damien Worm se place avec sérieux dans les pas d’un Ben Templesmith à qui il emprunte bon nombre de caractéristiques – sans encore atteindre sa maîtrise, en particulier dans la colorisation – Steve Niles (30 jours de nuit) peine à donner une personnalité propre et claire à ses héros. Le scénariste se place dans la mouvance actuelle des familles dysfonctionnelles, unies par un même but mais blessées par des secrets, mais les réactions plus incompréhensibles qu’imprévisibles rendent la lecture particulièrement embrouillée. La création de l’ennemi des Allan, les relations du père avec sa femme et ses enfants, un monstre tantôt gentil tantôt méchant qui va se greffer à eux… tout change parfois d’une page à l’autre et ne donne pas spécialement envie de découvrir ce qui va arriver maintenant que les choses sont maladroitement mises en place.
Un premier tome confus, jamais clair dans ses intentions et qui donne l’impression d’avoir été écrit sans avoir une direction bien définie.
Arnaud Gueury
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