© 2022 Editions Soleil

Titre : Le Livre de Cassandre
Scénariste : Olivier Peru
Storyboardeur : Benoît Dellac
Dessinateur : Evgeniy Bornyakov
Coloriste : Simon Champelovier
Éditeur : Soleil
Collection : Anticipation
Parution : Janvier 2022
Prix : 14,95€

La petite bande menée par Joseph poursuit son périple pour alerter les communautés de survivants à l’existence d’un vaccin capable de ramener les infectés à la conscience. Si la route reste dangereuse pour eux, leur mission est essentielle. Mais les membres de cet équipage disparate trainent aussi avec eux les souvenirs de leur « mort » et des actes inhumains qu’ils ont pu commettre. La solide Cassandra est justement submergée par les flashs impliquant sa famille. Alors qu’elle arrive avec ses compagnons aux abords d’un camp pour adolescents, cet état l’inquiète autant sur ce qu’elle a pu faire subir aux siens qu’à la possibilité de régresser…

« Quoi qu’on fasse pour oublier, pour se pardonner, on redevient pas tout à fait humain, pas tout à fait vivant. Quelque chose reste mort en nous. »

L’excellence impression laissée par le premier tome se confirme avec cette suite explorant encore davantage les conséquences de l’apparition d’un vaccin naturel pour lutter contre l’état de zombification. Olivier Peru semble avoir bien pris le temps de réfléchir au sujet, chaque idée semblant parfaitement crédible – du moins dans ce contexte hautement imaginaire. Après s’être attaché au personnage positif et lumineux qu’est Joseph, l’accent est cette fois mis sur Cassandra, bien plus torturée par son passé et les réminiscences de sa vie de zombie. Pour autant, l’histoire ne s’arrête pas à ces héros malgré eux, en développant un peu le monde dans lequel ils avancent et en laissant entrapercevoir certains éléments de la contamination et du combat pour l’endiguer. La réussite de ce titre est également dû au talent des autres auteurs, que ce soit le dessin d’Evgeniy Bornyakov, assisté par le storyboard de Benoît Dellac, ou les couleurs très justes de Simon Champelovier. A l’image des protagonistes, le travail d’équipe fait mouche.

Une série qui a clairement trouvé sa voie.

Arnaud Gueury