Titre : Tome 4
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Anthony Pastor
Éditeur : Casterman
Parution : Juin 2020
Prix : 15€
Alors que Moktur est en proie à des fantômes envoyés par son frère Vork qu’il cherche pour se disculper de la mort de sa mère, la police arrête de plus en plus de personnes sur Saarok. Ainsi, Joséphine fuit de chez Grand-père et part à la recherche de Run parti se cacher pour lire le journal de Luka, son frère décédé, dans son repaire. Le sorcier Noodak encourage la jeune fille pour laquelle il va retarder les forces de l’ordre et leur donne rendez-vous pour une cérémonie à la grotte des morts. Si elle arrive à retrouver Run, les flics ne mettent guère de temps à les rejoindre et tentent de les arrêter à leur tour. À la prison de Numak, Roka interroge Kurt pour comprendre pourquoi il a tué l’ingénieur Ragnar. Cela ne colle pas avec sa vengeance personnelle. Il pense qu’il y a quelque chose d’autre en rapport avec les pierres Kafikadiks et Bakran qu’il cherche à faire tomber. Échange de bon procédé, ce dernier fait également tout pour stopper Roka. La cérémonie de reprise du chantier du grand barrage approche et la situation est toujours aussi tendue sur l’ensemble du territoire où la pression des « Poor Brothers » est de plus en plus grande. Pürsson en profite pour cimenter son alliance avec les États-Unis afin de se débarrasser des chinois qui, eux aussi, ne sont pas là que pour le pétrole !
Ce quatrième volet de No War nous fait pénétrer dans le la seconde saison de la série de bien belle manière. En effet, Anthony Pastor nous donne pas mal d’informations concernant la situation et le devenir des protagonistes croisés au fil des tomes. Cependant, le scénariste laisse planer le mystère – ce qui est bien normal et judicieux – sur la cérémonie et le rôle du duo Run/Jo, le vrai but de Bakran, l’objectif des chinois qui est moins clair que celui des américains, l’histoire de Tibur, etc… Bien sûr, les pierres kiviks – les kafikadiks – sont intimement liées à toutes les questions que nous nous posons. Cependant, chaque personnage s’y intéresse pour des raisons différentes et plus ou moins louables. Sans oublier le fait que les manifestations anti-gouvernementales et le déploiement des forces de police rendent le contexte très instable et qu’une véritable guerre est sur le point d’éclater. L’excellente fiction avance donc significativement, de manière prenante et sur un rythme narratif intense. L’évolution graphique amorcée dans le chapitre précédent se poursuit. Et ce, toujours dans le bon sens. Le trait se fait encore plus fin, vif, précis et s’accompagne d’une mise en couleurs où apparaissent de nouvelles et nombreuses teintes – toujours pastel – au fur et à mesure que le suspense va crescendo. Une narration visuelle très efficace qui pallie largement l’absence de dialogues à certains moments. En bonus « post prod », 16 pages du Journal de Luka apportent un éclairage sur les rapports du jeune homme avec Moktur et Vork avant sa disparition.
No War est définitivement une référence du genre ! #NoWarAddict #WeWantYouForNoWar !
Stéphane Girardot
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