- Titre(s) : Nirvana en BD
- Scénariste(s) : Gaet’s
- Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Mr Tifabar, Simon Léturgie, Achile, Fabio Pellegrino, Domas, Marie-Clémence Gautier, Julien Akita, Vincent Trannoy, Miss JenA, Khaz, Ammo, Nadège Bories, Thomas Pons, Antoine Lamoureux, Jonathan Jourdenais & Matthieu Gaillard
- Couverture : Bast
- Editeur(s) : Petit à Petit
- Parution : Novembre 2019
- Prix : 19,90 €
- EAN : 9782380460018
Lorsqu’il se suicide en avril 1994, Kurt Cobain met fin, au-delà de sa propre vie, au groupe dont il était le leader et à un mouvement aussi musical que sociétal, le grunge. Pourtant, son influence restera incontestable dans de multiples aspects de la culture. Rien ne prédestinait pourtant le gamin marginal d’Aberdeen, un bled pourri au nord des Etats-Unis, à devenir une icône, porte-parole d’une génération mal dans sa peau qui se reconnaissait dans ses textes sombres et ses mélodies entêtantes. Avec ses comparses Krist Novoselic et Dave Grohl, il va pourtant faire rayonner le nom de Nirvana à travers le monde, atteignant rapidement la notoriété qu’il a à la fois appelée de ses vœux et tant redoutée, et qui le fera plonger dans les affres de la perdition…
« Je vais devenir une superstar de la musique, me tuer et m’en aller en pleine gloire. Je veux être riche et célèbre, et me tuer comme Jimi Hendrix. »
Alors que l’on commémore déjà les 30 ans de sa disparition (outch!), l’occasion est belle de se replonger dans cet album retraçant la trajectoire météorique de Nirvana et de son charismatique auteur-interprète, Kurt Cobain, le plus spectaculaire et marquant représentant du grunge et de manière plus générale de cette génération de chanteurs originaires de Seattle, formidable tremplin pour des groupes comme Alice in Chains, Soundgarden ou Pearl Jam dans le courant des années 90. Gaët’s propose un panorama non exhaustif mais complet de la carrière de cet artiste hors normes, marqué par une enfance assez misérable dont il se sortira par la musique. Son parcours est dès lors assez classique, ponctué par des étapes qui pourraient ressembler aux pires clichés des biopics qui pullulent sur grand écran. Pourtant tout est vrai, un peu triste, un peu fou. Le scénariste retranscrit bien cette période intense, surréaliste parfois, mais indélébile pour qui l’a connue de près ou de loin. Graphiquement, les styles se télescopent sans chercher d’homogénéité, ce qui correspond à l’esprit de l’album. Si on retrouve avec plaisir les excellents Simon Léturgie ou Achile, on (re)découvre aussi des artistes moins connus, tels que Miss Jena, Khaz, Ammo ou Antoine Lamoureux, dont les univers se dévoilent avec brio.
Une réédition bienvenue.
Arnaud Gueury
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