- Titre(s) : Viva Las Vegas
- Scénariste(s) : Fred Duval & Jean-Pierre Pécau
- Dessinateur(s) : Colin Wilson
- Coloriste(s) : Jean-Paul Fernandez
- Editeur(s) : Delcourt
- Collection : Neopolis
- Parution : Janvier 2024
- Prix : 15,50 €
- EAN : 9782413075172
Louise et Nevada sont enfin parvenus à faire arrêter celui qu’ils s’étaient jurés de faire tomber plusieurs années auparavant. Alors que le procès de Carlsen approche, ne laissant guère de doute quant à son issue positive pour les les deux amis, un nouvel ennui vient troubler le cascadeur. Un atypique producteur lui a en effet demandé de faire évadé le prisonnier avant le verdict, un refus pouvant être préjudiciable pour Louise. S’il s’exécute par amitié, il doit aussi rapidement disparaître pour ne pas être accusé de complicité d’évasion. Planqué dans le désert, il fait la connaissance de Douglas Fairbanks, la star du cinéma muet souhaitant son concours pour se tourner vers des rôles plus physiques. Sur ses traces, Louise va prendre la direction de Las Vegas, un village paumé qui commence à attirer l’attention…
« Ca va mieux en le disant, et même en l’écrivant noir sur blanc.
– Je vois que la confiance règne…
– C’est Hollywood, ne me dites pas que ça vous surprend! »
Conclusion d’une rétrospective épique du cinéma des années 20, ce dernier tome achève en beauté une aventure pleine d’humanité dans l’ombre d’une industrie à son âge d’or. Fred Duval et Jean-Pierre Pécau ont parfaitement brossé le portrait de la transformation d’Hollywood, accentuant le passage au parlant par l’apparition savoureuse de Douglas Fairbanks dans le destin des deux héros. Si tout cela passe un peu en filigrane derrière les mésaventures de Louise et Nevada et que quelques arcs – notamment celui de Carlsen – se terminent de façon un peu rapide et frustrante, fin de la série oblige, la sublime reconstitution de cette époque fait de Nevada une bande dessinée exaltante et d’autant plus touchante qu’elle est parsemée de protagonistes réels souvent oubliés par la grande Histoire. Graphiquement, Colin Wilson est resté à ce niveau éblouissant dont il sait faire preuve sur chacune de ses productions, joliment complété par Jean-Paul Fernandez, coloriste émérite. A l’aise dans tous les décors – et ils sont variés ! – et sur toutes les ambiances, de la plus tragique à la plus cocasse, le dessinateur entraine les lecteurs dans les pas de ses héros comme rares en sont capables.
La conclusion d’une nouvelle merveille signée d’un quatuor très complémentaire !
Arnaud Gueury
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