Titre : L’Etoile solitaire
Scénaristes : Fred Duval & Jean-Pierre Pécau
Dessinateur : Colin Wilson
Coloriste : Jean-Paul Fernandez
Éditeur : Delcourt
Collection : Neopolis
Parution : Mai 2019
Prix : 14,95€
Maintenant que l’Ouest américain a été conquis, un autre type de pionniers prend le relais pour faire de la région le lieu où chacun peut faire fortune. A Hollywood, acteurs et actrices rêvent de gloire, quand les producteurs rêvent d’argent. Mais si les apparences sont clinquantes, les coulisses sont encore sauvages. En paiement d’une dette envers la productrice Louise Hathaway, Nevada Marquez exécute les sombres tâches qu’elle lui assigne, en particulier gérer la vie privée des stars, les ramener sur la plateau quand il faut et nettoyer leurs traces. Justement, alors qu’un tournage approche, Mac Nabb, « l’étoile solitaire », s’est enfui pour faire la bringue au Mexique. A Nevada de ramener ce cow-boy de pacotille avant qu’il finisse six pieds sous terre…
« Je cherche l’étoile solitaire… Tu connais Hollywood, une étoile vous manque et tout est dépeuplé! Avant de jouer les dynamiteros, tu te souviens de ta soirée avec le Rudolph Valentino de l’Ouest? »
Après l’excellentissime Wonderball, on attendait de retrouver le quatuor à l’oeuvre sur une autre série. Quatuor, car on n’oubliera pas de souligner le formidable travail de Jean-Paul Fernandez, même si l’éditeur sort en parallèle une version noir et blanc de l’album qui met en avant le trait impressionnant de Colin Wilson. Le coloriste donne une vraie profondeur au dessin et des contrastes saisissants qui sont encore une fois pour beaucoup dans la qualité de ce premier tome. Pour le reste, on connait le savoir-faire de Fred Duval et Jean-Pierre Pécau, cette nouvelle collaboration étant à la hauteur des attentes. A mi-chemin entre western et action, dans un entre-deux habilement appuyé par un héros circulant dans le désert à moto, Nevada évolue entre deux mondes, deux époques, sans être attaché à aucun. Les scénaristes brossent toutefois un peu de son background dans ses discussions avec Louise, qui semble partager une partie de son passé de manière trouble, de quoi nourrir les futurs volumes. Et, pour parachever cette belle introduction à l’univers, il y a le trait de Colin Wilson. Renouant en partie avec ses années Blueberry, il offre de somptueuses planches dévoilant la Californie et le Mexique des années 20, des terres arides et désertiques qu’il rend vivantes d’une façon incroyable.
Une fort belle entrée en matière pour un personnage qu’on attend de découvrir davantage dans un contexte flamboyant.
Arnaud Gueury
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