Titres : Coup de théâtre
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Turf
Éditeur : Delcourt
Collection : Terres de Légendes
Parution : Juin 2021
Prix : 14,50€
Acte 1 : Le sergent Bonvoisin et son fidèle adjoint Baltimore, déguisés en agents d’entretien, sont entrés dans le château en toute discrétion pour enquêter sur le lieu du crime, le Théâtre de la Coursive “Alphonse Lefourbe”, toujours sans aucune autorisation. Et cela ne se passe pas du tout comme prévu car leur maladresse les fait repérer. Pire encore, Baltimore disparait au même endroit que la reine.
Acte 2 : Spectacle d’ombres chinoises qui explique, par plusieurs chemins, comment nos deux policiers préférés se retrouvent au début de l’Acte 1.
Acte 3 : Bonvoisin tente de comprendre la disparition de son coéquipier mais il est dérangé par deux membres de la Garde Eauxfolloise. Il fuit en volant une Élastomobile et manque d’écraser Clément XVII.
Acte 4 : L’inspecteur Roussin, qui interroge inlassablement Hidinou, reçoit la visite de la Podespo (La Police des polices). Une entrevue qui prend une drôle de tournure !
Acte 5 : La fuite du sergent Bonvoisin le mène littéralement à atterrir, par le plus grand des hasards, dans le bureau de Roussin auquel il réserve d’ailleurs quelques petites surprises.
Acte 6 : Coup de théâtre !
Comme de nombreux fans de la série, nous attendions avec impatience de pouvoir lire ce onzième opus de La Nef de Fous. Et comme à chaque lecture d’un album de Turf, le plaisir et la rêverie sont au rendez-vous ! Bien entendu, ce n’est pas dans celui-ci qu’est dévoilé le nom du responsable de l’enlèvement de la reine. Autrement, cette extraordinaire aventure prendrait alors un terme définitif avec ce tome. Que nenni ! Et la faute en incombe au sergent Bonvoisin et son adjoint Baltimore qui sont d’une maladresse incroyable et se retrouvent dans des situations toujours plus rocambolesques les unes que les autres. Toutefois, ils avancent petit à petit dans leur enquête. Turf nous régale : il invente toujours des véhicules incongrus comme ici la Wassingue-Mobile, introduit sans cesse de nouveaux personnages à l’image du sergent-maréchal et de son coéquipier de la Garde Royale, qui parlent d’une manière très drôle, ou encore le duo de policiers de la Podespo, hommage à un autre duo de policiers très célèbre et cher à Hergé, et surtout manie les coups de théâtre (tiens !) et les rebondissements comme personne (pauvre Roussin !). Que dire la retranscription graphique, si ce n’est qu’elle elle sublime. Avec de vrais et époustouflants moments de bravoure à l’instar de la scène où les deux anti-héros se déplacent dans un dédale d’escaliers pour se rendre sur la scène du crime (page 12), la séquence des ombres chinoises ou bien cette magnifique couverture. Et ces couleurs…. luxuriantes dans la serre royale, éclatantes dans le théâtre, inquiétantes dans les profondeurs du château, toujours parfaites. Subséquemment, nous pouvons dire que Turf est un génie du 9e Art.
Un excellent album qui nous recommandons très très chaudement, tout comme la totalité de la série d’ailleurs.
Stéphane Girardot
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