- Titre(s) : L’Héritage du capitaine Nemo
- Scénariste(s) : Mathieu Mariolle
- Dessinateur(s) : Guénaël Grabowski
- Coloriste(s) : Denis Béchu
- Editeur(s) : Glénat
- Parution : Mai 2023
- Prix : 14,95 €
- EAN : 9782344039953
Kim est tombé dans le piège du capitaine Nemo, qui projetait depuis son évasion de laisser se déclencher la guerre entre les empires anglais et russe, afin que le monde voit enfin naître le brasier que lui-même n’était pas parvenu à allumer. Poursuivi par des sous-marins exploitant sa technologie sans atteindre la même puissance, le Nautilus se pensait pour un temps en lieu sûr, mais les agents ennemis restent sur ses traces. Profitant d’une attaque, l’officier indien parvient à s’échapper, pour mieux retomber dans le jeu politique qui se trame. Acculé de toutes parts, Kim sait pertinemment qu’il doit arrêter Nemo en premier lieu…
« Kim… Nous allons être en guerre. Nous devrons tous faire des choix difficiles… voire contre nature.
– C’est ce que j’ai fait toute ma vie, colonel. »
Après un formidable premier tome, qui mêlait adroitement les récits et les personnages de deux grands écrivains autour d’un moment important de l’Histoire, le soufflé est retombé au cours d’un deuxième tome trop longuement consacré à la fuite du Nautilus, qui ne faisait avancer le récit que très lentement. Cette conclusion relève le niveau, malgré des rebondissements incessants qui finissent un peu par lasser. Le jeu de dupes entre Anglais, Indiens et Russes, la figure tantôt menaçante tantôt rassurante de Nemo, l’ennemi qui devient un allié temporaire avant de trahir à nouveau, tout cela concourt à ce fameux « Grand Jeu » au cœur de l’intrigue, mais l’équilibre narratif en devient parfois instable. On attend donc la toute fin de l’album, un peu prévisible mais logique, qui vient enfin mettre les choses au clair. Si le dessin de Guénaël Grabowski est parfois un chouïa moins précis, à l’image du scénario de Mathieu Mariolle, la qualité globale de la série est stupéfiante. Pour une première œuvre, l’artiste fait forte impression en ne cherchant jamais la simplicité dans ses planches. En plus de décors fouillés, il multiplie les angles de vue, à la recherche d’effets visuels marquants.
La conclusion d’une série qui aura révélé un grand talent.
Arnaud Gueury
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