© Glénat, 2017

Titre : La Naissance des dieux
Scénariste : Clotilde Bruneau
Dessinateur : Federico Santagati
Dessinateur – Coloriste : Dim D.
Coloriste : Scarlett Smulkowski
Éditeur : Glénat
Collection : La Sagesse des mythes
Parution : Novembre 2017
Prix : 14,50€

Au commencement, il n’y avait que le chaos. Pas de formes, pas de contours, rien… le néant. De ce dernier naquit Gaïa, la Terre, qui accoucha d’Ouranos, le ciel. La naissance des Titans, tous sauvés par Cronos, le fils cadet de la Terre qui, grand vainqueur de son père, décide de régner sur l’Espace et la Terre. Cronos veut commander seul et décide de manger tous les enfants enfantés par Rhéa, sa sœur, sa femme. Mais cette dernière se révolte et parvient à sauver un des enfants qu’elle attend : ainsi naît Zeus, le dieu des dieux, qui libère ensuite du ventre de son père tous ses frères et sœurs en les remplaçant par des pierres. Ainsi naquirent les dieux de l’Olympe.

Qui ne s’est pas un jour perdu en essayant de comprendre la mythologie grecque ? Qui ne s’est jamais demandé lequel était le frère du fils de quel autre ? La Grèce antique est emplie de légendes, de mythes, tous plus beaux, plus symboliques les uns que les autres. Le sens de ce premier opus de La Sagesse des mythes nous dirige vers les prémisses d’Antigone, Prométhée, Ulysse et Jason. Ce déclic, cette naissance, nous fait comprendre l’origine des premiers dieux et le descriptif des premières guerres qu’ils déclenchèrent pour s’opposer et régner. Pour vaincre, ils redoubleront de méchanceté et d’originalité. Dirigée par Luc Ferry, philosophe et ancien ministre de l’éducation nationale, cette saga d’une puissance indescriptible nous aide à comprendre le mythe originel, celui qui par les mots est encore terriblement difficile à concevoir. Aidé par Clotilde Bruneau et Dim D., cet album est teinté de science-fiction et de fantasy. Le chaos, concept indescriptible, se retrouve alors griffonné, imagé d’un magma rouge incandescent avec en son centre une mixtion qui laisse, dès la première page, entrevoir ses bouillonnants tréfonds tripiers d’où vont émaner un bestiaire originel. Les personnages sont attachants autant que tranchants, les scènes sont fluides, s’enchaînent et s’envolent dans un tourbillon de fantastique.

Ce premier tome donne le ton d’une saga historique plus que prometteuse. On se délecte et on en redemande… Vite vite…

Jérôme Prévot